Ligue 1 : Vincent Labrune déclare sa flamme à Jean-Michel Aulas

Fraichement nommé à la tête de la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune a exprimé toute son admiration pour Jean-Michel Aulas dans une interview donnée au journal L'Equipe. Si leurs relations ont longtemps été tourmentées, il semblent désormais enclins à enterrer la hache de guerre.

"J'ai dit à Vincent Labrune que c'est un guignol et qu'il durerait moins longtemps qu'il ne l'imaginais dans le football". Tels étaient les mots prononcés Jean-Michel Aulas en septembre 2015 à l'issue d'un électrique OM-OL, marqué par des incidents en tribune. Cinq ans après, l'heure est visiblement à l'apaisement.

L'élection de Vincent Labrune à la tête de la LFP incite donc ce dernier à adopter un ton consensuel, et à chasser la rancœur : "C'est vrai. On se connaît depuis dix ans, assure Labrune. Dans le football, il faut séparer deux choses : le "circus" quotidien de la L1, avec son folklore, et les déclarations que l'on a pu faire, lui et moi, dans nos fonctions de président de l'OL et de l'OM et le reste. Déjà, à l'époque, il y avait aussi un respect mutuel", a-t-il confié dans les colonnes de l'Equipe.

L'éloge à Jean-Michel Aulas

L'ancien président du club phocéen s'est même montré particulièrement dithyrambique à l'égard de son ancien homologue, dont le mandat à la tête de l'OL en a fait l'une des grandes figures du football hexagonal :

"On était tous les deux membres du conseil d'administration de la LFP. On ne part donc pas de zéro. J'ai beaucoup de respect pour lui. Il a été le plus grand président du football français de ces vingt dernières années. Il a réussi grâce à sa personnalité hors normes, qui l'a poussé, parfois, à un peu trop privilégier son intérêt personnel, peut-être même de façon inconsciente. C'est ce que j'ai expliqué, calmement, à Jean-Michel. Il a entendu et surtout compris où nous voulions aller".

""Le plus grand président du football français de ces 20 dernières années""

- Vincent labrune

Considérablement affaibli par la crise sanitaire, le football français se serait bien passé de cette énième embûche. C'est un grand défi qui se présente ainsi devant Vincent Labrune, qui compte bien s'appuyer sur l'expérience et l'aura de Jean-Michel Aulas auprès des instances européennes :

"On doit à minima changer les structures de la LFP pour faire une société commerciale. On doit travailler fortement avec la Fédération et surtout avec l'UEFA pour changer la liste d'accès aux compétitions européennes. Au niveau européen, Jean-Michel a une position centrale. Il va être beaucoup plus utile dans cette action-là".

Une chose est sûre, le nouveau président de la LFP aura fort à faire durant son mandat, d'autant que les difficultés de paiement rencontrées par Médiapro constituent un nouveau coup de boutoir qui risque d'engendrer de nouvelles complications.