Lille - Celtic Glasgow (2-2) : Les Tops et les Flops du difficile combat des Lillois
Par Kristen Collie
Dauphin du PSG en Ligue 1, et auteur d'une belle entrée en Europa League la semaine dernière face au Sparta Prague (1-4), Lille a vu ses certitudes voler en éclats face au Celtic Glasgow, ce jeudi, avant de faire progressivement surface et démontrer une belle force de caractère (2-2).
Il fut un temps, où affronter le Celtic était un des plus grands défis européens. Une époque bien lointaine, où Saint-Etienne dominait encore le football hexagonal. Première écurie britannique à remporter la C1, en 1967, le mythique club au trèfle regarde désormais avec nostalgie sa gloire passée.
Bousculés en championnat par les Rangers, dont une défaite perçue comme un affront lors du Old Firm, et vaincus par l'AC Milan à domicile (1-3), jeudi dernier, peu d'observateurs voyaient les Ecossais faire jeu égal avec les Lillois... et pourtant.
Les co-leaders de Ligue 1 ont été méconnaissables avant de progressivement monter en puissance. À la rue en défense, neutralisés dans l'entrejeu et maladroits en attaque, les hommes de Galtier ont affiché un visage plus entreprenant en seconde mi-temps, pour arracher un match nul précieux.
Les Tops
1. Mohamed Elyounoussi
L'homme de la soirée. Nouveau fer de lance offensif du Celtic en l'absence d'Odsonne Édouard, tout juste de retour de blessure et entré en jeu en seconde mi-temps, le Norvégien a parfaitement assumé ce rôle ce jeudi.
Auteur d'un doublé lors du premier acte, l'ailier a écœuré les Lillois. D'abord sur une récupération haute, conclue d'une magnifique frappe aux abords de la surface poteau rentrant (28'), puis cinq minutes plus tard sur un formidable service du talentueux Frimpong.
Buteur également face à l'AC Milan, le partenaire d'Erling Haaland en sélection culmine déjà à trois buts en deux matchs d'Europa League.
2. Jonathan Ikoné
Au sein d'une animation offensive à la peine en première mi-temps, Jonathan Ikoné n'a pas dérogé à la règle, bien marqué par Diego Laxalt. Mais comme ses partenaires, il est monté en puissance en seconde.
Par ses accélérations et ses provocations balle aux pieds, il a sonné la révolte des Dogues. Son état d'esprit de conquérant a finalement été récompensé par le but égalisateur (75').
3. Le coaching de Galtier
Dépassé dans tous les secteurs, Christophe Galtier s'est résolu à effectuer trois changements simultanés à l'heure de jeu. Exit les décevants André, David et Bamba, le coach lillois a misé sur Sanches, Yilmaz et Luiz Araujo.
Un coaching audacieux, qui a permis à Lille de largement dominer les débats. Une domination matérialisée par les buts de Celik et Ikoné, peu de temps après ce triple changement. Loin d'être un hasard.
4. Les latéraux du Celtic
Si le Celtic a tant posé de problèmes aux Dogues, il le doit en partie au talent et à l'activité incessante de ses latéraux.
À gauche, l'Uruguayen Diego Laxalt, arrivé en fin de mercato en provenance de l'AC Milan, a apporté toute son expérience en étant intraitable défensivement et obligeant Ikoné à dézoner pour exister.... et éventuellement marquer.
À droite, la pépite néerlandaise Jeremie Frimpong, 19 ans seulement, a délivré une passe décisive pour le deuxième but d'Elyounoussi (33'). En toute fin de match, au terme d'un magnifique rush, il aurait pu crucifier les Lillois sans un manque de lucidité (90+2'). Un talent à suivre de très près.
Les Flops
5. Jonathan David
10 matchs sans trouver la faille... Le temps ne joue plus en la faveur du prodige canadien, recruté 32 M€ cet été, après avoir éclaboussé de son talent la Belgique.
Pas avare d'efforts, l'attaquant de 20 ans a eu une opportunité en or d'ouvrir le score. Provoquant un penalty généreux, le néo-Lillois a voulu se faire justice lui-même... sans succès (40').
Son tir au but sans conviction, arrêté par Scott Bain, témoigne du manque de confiance criant de la recrue phare des Dogues.
6. La défense lilloise
La perte de balle de Celik sur l'ouverture du score d'Elyounoussi (28') illustre parfaitement les carences défensives du Losc dans cette rencontre.
Fautive sur les deux buts, la ligne défensive n'a pu neutraliser les attaques adverses, en ayant notamment toutes les peines du monde à maitriser les latéraux écossais Diego Laxalt et Jeremie Frimpong.