Lille - OM (2-0) : Les 5 leçons à retenir du succès logique des Dogues
L'Olympique de Marseille connaît décidément une journée noire. Quelques heures après l'annonce du décès de Bernard Tapie, l'ancien mythique président du club, les Phocéens ont été largement et logiquement dominés par Lille, dans le cadre de la 9e journée de Ligue 1. Focus sur les leçons à retenir de cette belle affiche du championnat.
1. Lille s’est remis à la tête de l’endroit
En milieu de semaine, Lille avait déçu son monde en s’inclinant face au RB Salzbourg (1-2) en Ligue des Champions. Et au vu du début de saison poussif des Dogues en championnat, la réception de l’Olympique de Marseille n'avait pas franchement l'air de tomber au meilleur des moments. Mais contre toute attente, la bande à Jocelyn Gourvennec a réalisé un match XXL !
Profitant du génie technique des ailiers Bamba et Ikoné, mais aussi des bons appels du duo d’attaque David-Yilmaz, le LOSC s’est procuré un nombre incalculable d’occasions. Devant son public, le club nordiste, archi dominateur, aurait d’ailleurs mérité de marquer plus que deux buts.
Le tout en rendant notamment l’OM totalement inexistant sur la seconde période. Inutile de préciser qu’en jouant ainsi, le champion de France en titre, actuellement 8e, va rapidement progresser au classement.
2. Sampaoli s’est trompé…
Une chose paraît sure, Jorge Sampaoli n’a vraiment pas été inspiré dans ses choix de départ. En se privant de son attaquant Arkadiusz Milik au coup d’envoi, ou encore de Boubacar Kamara, pourtant précieux pour l'équilibre de l’équipe, le technicien argentin s’est trompé.
Les Marseillais n’ont pas brillé ni réussi à déstabiliser Lille en début de rencontre. L’instauration d’une défense à quatre, avec seulement des arrières centraux de métier - et donc Luan Peres à gauche et William Saliba - a notamment plombé l’animation des Olympiens dans le jeu.
Et puis, le technicien argentin a ensuite manqué l’occasion de se rattraper pendant la partie, avec un coaching raté... Notamment lorsqu’il a choisi de faire entrer Harit, très discret, plutôt que le remuant Konrad de la Fuente…
3. David adore punir les Phocéens
Ce dimanche, Jonathan David a inscrit ses 5e 6e buts de la saison en Ligue 1 et certainement réalisé son meilleur match depuis la reprise en août. Le Canadien a ainsi confirmé son statut de gâchette et démontré qu’il adorait se sublimer face à l’OM.
En effet, sur le dernier affrontement entre les deux équipes, lors de l’exercice 2020-2021, l’ancien de La Gantoise avait déjà inscrit un doublé en fin de partie pour renverser les Marseillais (2-1). Aujourd'hui, David a répété sa performance - avec des buts de renard (28e, 90e+5) - et s’est avéré précieux dans les projections offensives, avec des appels toujours aussi précieux en profondeur.
Il a notamment bien combiné avec son compère Burak Yilmaz, auteur d’un match plein mais aussi d’une vilaine simulation, qui lui a logiquement causé un avertissement à la 65e minute.
4. L’OM sans Payet, c’est (vraiment) pas ça…
Plus les semaines passent, plus l’OM confirme sa «Payet dépendance»... Certes, les Ciel et Blanc avaient livré sans leur milieu offensif une masterclass contre Monaco (2-0) en septembre dernier. Mais, depuis, l’équipe de Sampaoli confirme ses grandes difficultés dans le jeu et la justesse dans le dernier quart du terrain.
Face à Lens (2-3), Dimitri Payet était présent et avait donné le ton pour relancer son équipe, finalement battue. A Lille, les Marseillais ont cruellement pâti de l’absence de leur numéro 10. D’autant plus que Gerson, aligné en soutien du duo Dieng-Ünder (le second a d'ailleurs été exclu) sur la première période, a livré un match quelconque. Un de plus… Avant de sortir à l’heure de jeu et se prendre le bec avec son entraîneur.
5. Le physique a fait la différence
Comme nous vous l’avons dit précédemment, Lille a littéralement mangé l’OM sur le deuxième acte. Techniquement, mais aussi physiquement. A l’image de l’activité incessante du capitaine Benjamin André, les Dogues ont surclassé physiquement une équipe marseillaise aux abois.
Après la pause, les Phocéens ont explosé et ainsi échoué à tenir le combat dans un match très animé. Le fait que l’OM ne reparte de Pierre-Mauroy qu'en encassait que deux buts relève presque du miracle tant les coéquipiers de Balerdi, éreinté durant les dix dernières minutes, ont subi les vagues adverses.
Autant dire que la trêve internationale tombe au bon moment pour les Olympiens, définitivement épuisés. Ce qui semble d’ailleurs assez inquiétant… en octobre !