Manchester City - PSG (2-1) : Les tops et flops de la qualification amère de Paris pour les 8èmes
Par Olivier Halloua
Manchester City a largement dominé le Paris-Saint-Germain (2-1). Si le score ne le montre pas, les actes eux le prouvent. En première période, les Citizens surnagent les duels sans trouver la faille. Ilkay Gungodan trouve le poteau tandis que Keylor Navas s'interpose devant Riyad Mahrez ou Oleskandr Zynchenko.
Pourtant, le PSG ouvre la marque. Kylian Mbappé conclut un centre contré de Lionel Messi dans la surface. Ensuite, les Skyblues ne perdent pas pied. Raheem Sterling puis Gabriel Jesus marquent coup sur coup sur des mouvements initiés par l'aile droite. Les Parisiens ne s'en remettent pas et laissent filer la première place du groupe.
Les tops
1. Une charnière parisienne toujours aussi rigoureuse
Les assauts s'enchaînent. Pourtant, la charnière centrale tient bon. A la rupture par moment, la défense centrale tient bon. Elle ne rompt pas. Presnel Kimpembe sauve sur la ligne, Marquinhos empêche une frappe de Zinchenko. Ensuite, les deux compères repoussent les nombreux centres de Joao Cancelo ou Mahrez.
Rien ne passe malgré des largesses affichées sur les ailes. Il a fallu des retours salvateurs pour s'en sortir. A l'image des dernières semaines, les cadres défensifs cèdent deux fois sur des beaux mouvement et surtout des renversements intelligents. Sans cette performance incroyable de Marquinhos et Kimpembe, une défaite lourde attendait les Parisiens.
2. Des ailes à 100% dominées par City
Nuno Mendes et Achraf Hakimi ont passé une sale soirée. Si ses débuts s'avèrent intéressants, l'arrière portugais perd vite pied. Mahrez le fait virevolter dans tous les sens. Des dribbles incisifs puis des mouvements accompagnés par Kyle Walker, auteur de la passe décisive. A l'opposé, Achraf Hakimi est alerté surtout en seconde période par des dédoublements incessants de Raheem Sterling.
Cancelo se permet même de repiquer sur son pied droit afin de proposer plus d'options de centres. Et à un seul moment, Man City semble perdre cette domination dans les couloirs : sur le but de Kylian Mbappé. Les deux autres réalisations proviennent de couloirs désertés.
3. Bernardo Silva a-t-il raté quelque chose ?
Dans un rôle difficile à tenir comme faux numéro neuf, Bernardo Silva rayonne. Cette liberté offensive lui permet de jaillir dans les petits espaces et accompagner ses ailiers. Mahrez et lui échangent des ballons afin de progresser. Au final, l'attaquant international portugais se retrouve dans tous les bons coups. Sa remise géniale pour son compère algérien passe près d'ouvrir le score à la demi-heure du jeu.
Ensuite, il réussit le geste génial pour offrir le ballon de la victoire à Gabriel Jesus. Une petite amortie du pied gauche que l'artificier brésilien propulse au fond des filets. Un joueur discret mais un rendement XXL.
Les flops
4. Neymar à côté de ses pompes
Quelle déception encore... Pendant 75 minutes, nous ne voyons aucun éclair. Neymar Jr n'est que l'ombre de lui-même. L'ailier brésilien perd beaucoup de ballons dans des zones parfois non propices à ce sujet. Il tente sans réfléchir de toucher Lionel Messi ou Kylian Mbappé. Aucune construction ni participation à l'élaboration d'une vraie occasion.
Alors, Neyney se réveille sur un combinaison avec Angel Di Maria. Mais sa frappe passe à côté. En plus, nous ne le sentons pas concerné par la situation du PSG. La défaite ne semble pas changer quoique ce soit à son attitude sur le terrain.
5. Pochettino, à quoi joues-tu ?
Incompréhension totale sur tout le travail de Mauricio Pochettino. Sa formation affiche des failles tactiques évidentes. Les couloirs se retrouvent en duel sur chaque action. Mahrez a tout le loisir d'éliminer Mendes toute la rencontre. En y ajoutant un Walker plus percutant, les deux buts arrivent vite en seconde période.
Pareillement, l'entrejeu s'amoindrit physiquement. Moins de courses pour compenser les faveurs accordées aux trois devant. Tous marchent devant la ligne centrale et ne cherchent pas à presser des Citizens tranquilles dans leur jardin.
La récupération n'est pas coordonnée et les ballons passent entre les mailles du filet. Un manque d'agressivité flagrant et aucun travail amorcé par Pochettino afin de tenter de s'extirper du pressing mancunien.
6. Paredes, seul guerrier du milieu de terrain
Nous passons sur les flops des couloirs déjà évoqués plus tôt. Dans l'entrejeu, un chaînon manque. Marco Verratti et Georginio Wijnaldum manquent et ça se ressent. Les hommes du banc ont peiné à répondre au défi physique comme technique de Manchester City. Leandro Paredes a tenté de museler le remuant Silva. Des petits coups physiques bien isolés.
Autour d'Idrissa Gueye comme Ander Herrera, il se noie après 30 premières minutes à jeux égal. Ensuite, chute totale de température avec les deux clim's coup sur coup. Affaibli, Paredes se bat. Il est seul. Personne ne l'accompagne dans la recherche du ballon. A la sortie des deux autres camarades du trio, on sentait que toute l'équipe était résignée. C'est aussi un revers mental d'envergure.
Le PSG se qualifie certes, mais est assuré de terminer cette phase de groupes deuxième. Manchester City assure sa première place par ce succès bien construit.