Manchester United - Everton (3-3) : Les 6 leçons à retenir de ce match rocambolesque
Par Alexandre Roux
Manchester United s'est fait rattraper à la dernière seconde par Everton (3-3), ce samedi, pour le compte de la 23e journée de Premier League. Excepté un début de rencontre à l'avantage des Toffees, la partie a été globalement maitrisé par les Red Devils. Sauf que trois minutes en début de seconde période, puis la dernière minute du match coûtent deux points au final...
1. Everton maîtrise les débuts de mi-temps... et les arrêts de jeu !
C'était assez impressionnant ! Au bout d'un quart d'heure de jeu, les Toffees avaient enchaîné les offensives, cumulaient 65% de possession de balle et faisaient tourner la tête encore et encore du duo de légende Maguire-Lindelöf. Et puis plus rien jusqu'à la pause.
Début de deuxième période, rebelote. 15 minutes de feu, avec deux buts cette fois-ci. Everton est donc revenu à 2-2 en un éclair (49e, 52e). Et puis... plus rien à nouveau ! Résultat, Manchester United a réussi à reprendre le dessus.
Et au bout, du bout, du bout du temps additionnel (95e), Dominic Calvert-Lewin récupère un centre sur coup-franc lointain et sauve le point du nul. Incroyable !
2. Cavani est le point d'appui qu'il faut à United
Quand tout le monde joue bien son rôle, comme cela a été le cas en première période, les Red Devils sont redoutables. Scott McTominay parfait à la récupération (tant qu'il n'a pas Fred à ses côtés quoi), Paul Pogba premier relanceur idéal, Bruno Fernandes dans les espaces libres pour équilibrer le bloc, Marcus Rashford et Mason Greenwood dynamiteurs... et Edinson Cavani point de fixation/finisseur.
Le deuxième quart d'heure du match en est l'illustration parfaite. La défense d'Everton a pris l'eau de toute part face à cette distribution. Et Cavani a fini par marquer. Son déplacement est en plus un modèle du genre avant son coup de tête.
L'Uruguayen remplit en plus les tâches défensives de pressing pour deux (vu que Bruno Fernandes s'en dispense). Bref, le Manchester United équilibré comme on l'aime.
3. Les soucis physiques de Pogba recommencent...
Cette image est bien trop récurrente. Paul Pogba, grimaçant, se couchant au sol en se tenant une partie douloureuse de son corps... Ce samedi, c'est la cuisse droite qui semble avoir lâché, après trente minutes de jeu. Il a dû céder sa place et rentrer aux vestiaires.
Il semblait pourtant épargné par les blessures depuis début décembre. Il a même eu le temps de monter en puissance sur ces deux derniers mois pleins de compétition, étant carrément élu joueur du mois de janvier côté Red Devils. Mais il est encore coupé dans son élan. Espérons que le pépin soit minime.
4. Digne est un fier capitaine
Pour la deuxième fois cette saison, le latéral international tricolore portait le brassard côté Toffees. Et il a fait honneur à son statut. Sans arrêt en train de faire des aller-retours en sprint dans son couloir, il est celui qui a créé le plus de danger côté Everton. Avec ses courses, et avec ses centres.
Sa relation avec James Rodriguez semble privilégiée et quand deux artistes s'accordent, cela donne des merveilles. Louches et passes en profondeur millimétrées de l'un, pour centres tendus après feintes dévastatrices de l'autre. La totale.
Digne aurait pu offrir le nul lui-même en fin de rencontre, sur une frappe premier poteau. Il l'a finalement fait, via une passe décisive, puisqu'il a tiré le coup franc de la victoire.
Maintenant, dans les temps (très) faibles d'Everton, l'ex-Lillois ne pouvait clairement pas contenir tous les Mancuniens en même temps. En tout cas, une fois de plus, il prouve qu'il a de quoi bousculer la hiérarchie en Equipe de France.
5. Y a-t-il encore besoin de parler du génie de Bruno Fernandes ?
Discret durant la totalité des 45 premières minutes de jeu. Une minute de temps additionnel. Un ballon dans les pieds, entrée de surface, bien désaxé. Un peu de temps devant lui, un éclair de génie, et d'un amour de frappe lobée, le Portugais a rappelé à tout le monde qui était le boss des Red Devils.
Bien sûr, son comportement et ses sauts d'humeur interminables peuvent énerver au plus haut point. Mais les faits sont là. Depuis qu'il a repris les rênes de l'équipe, Manchester United a changé de visage. Et il est époustouflant d'efficacité : 18 buts, 12 passes décisives en 33 matchs cette saison.
6. Manchester United lâche du lest
Finalement, les Red Devils ne s'en sont pas sortis face à Everton. Ils ne prennent qu'un point et manquent l'occasion de revenir tout en haut du classement de Premier League, avant le choc de ce dimanche entre Liverpool et Manchester City.
En ce samedi soir, les hommes d'Ole Gunnar Solskjaer ont deux points de retard sur ceux de Pep Guardiola (47), avec deux matchs en plus. Ils ont en revanche cinq longueurs d'avance sur les Reds, avec une seule rencontre jouée en plus. Clairement, la course au titre n'a pas livré toutes ses promesses encore. Mais United perd de précieux points dans la lutte !