Middlesbrough - OM (2-0) : Les 5 leçons de la nouvelle défaite des Phocéens en amical
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille a perdu lors de son troisième match amical à Middlesbrough (2-0). A la pause, l'OM dominait avec quelques occasions franches dans la surface britannique et une belle stabilité défensive.
Dès le retour des vestiaires, l'écurie britannique a ouvert le score sur une grosse boulette de Leonardo Balerdi et Duje Caleta-Car. Quelques minutes plus tard, elle a doublé la mise sur une nouvelle errance de la défense bis des Phocéens.
Si le système semble un peu plus adéquat et les joueurs plus en forme, Igor Tudor n'a pas encore trouvé la solution miracle à la moitié de la préparation.
Les leçons de la rencontre
1. Une charnière titulaire beaucoup plus stable
Les défenseurs centraux de côté ont toujours autant de liberté à se projeter vers l'avant. Chancel Mbemba et Isaak Touré peuvent tenter de percuter ou apporter leur soutien dans les offensives. Or, on ressent déjà beaucoup plus de sérénité dans les replis et surtout à la relance.
Les trois rocs de la défense sont capables de trouver des relais au milieu ou créer des triangles de passes dans les couloirs. Touré était encore imposant et percutant, tandis que Mbemba a été aussi rigoureux que précis. Samuel Gigot a tenu la barraque derrière. De beaux débuts pour ce trident.
Comme lors des autres rencontres, les remplaçants comme Leonardo Balerdi et Duje Caleta-Car ne montrent pas autant de justesse. Les deux sont responsables sur l'ouverture du score comme sur le second but. La rotation défensive s'annonce compliquée avec des cadres aussi peu confiants.
2. Gerson beaucoup plus libre
Gerson est monté en puissance sur le troisième match amical. L'international brésilien était beaucoup plus libre que lors des deux premières rencontres. On l'a vu gambader sur toute la largeur du terrain avec une grosse proposition technique.
Gerson pouvait aussi bien percuter qu'envoyer des galettes dans la profondeur pour Milik comme ses latéraux. Ünder prenait le couloir droit tandis que lui pouvait prendre le jeu à son compte. C'est beaucoup plus cohérent vu qu'il est plus proche de la surface et des enjeux de construction.
3. Les pistons décidément indispensables devant
Le schéma est clair : relance sur le trident du milieu qui ouvre sur les couloirs avec une finition dans la surface à bout portant. Les centres étaient bons surtout de Sead Kolasinac puisque que Cengiz Ünder est en faux pied à l'opposé.
A la finition, ce fut encore tremblant que ce soit pour Arek Milik, Gerson ou Ünder. Les pistons ont donc un rôle déterminant offensivement, c'est pourquoi Jonathan Clauss comme Darko Lazovic (en attente d'officialisation) ont été recrutés. Pour le moment, les doublures n'ont pas été aussi performantes.
Kolasinac a été correct, Jonathan Clauss a fait une bonne entrée mais bilan plus mitigé pour Ünder comme Jordan Amavi.
4. Toujours autant de mal à se créer des actions
Hormis sur des bons mouvements de Gerson ou Sead Kolasinac, l'OM a eu beaucoup de mal à créer du jeu. Dimitri Payet a eu peu de ballons, Cengiz Ünder est cantonné à des tâches défensives. Les deux pistons rêvés par les Phocéens n'ont pas pu encore débuter puisque Jonathan Clauss n'a disputé que 30 minutes.
Zack Steffen a fait trois beaux arrêts et Marseille aurait pu obtenir deux penalties. Cela fait peu en 90 minutes. Arek Milik comme Cédric Bakambu ont peu de ballons pertinents à jouer comme depuis le début de la préparation.
Dans le dos de la défense, les Marseillais ont souvent tituber devant les buts. Un axe de progression pour le staff d'Igor Tudor puisque son équipe n'a pas marqué lors des deux derniers matchs.
5. Beaucoup plus de présence athlétique
Contrairement au match face à Norwich City (0-3), l'OM a démontré plus de présence athlétique. L'ensemble des joueurs marseillais se rapproche de sa condition physique maximale. Mattéo Guendouzi a disputé presque toute la rencontre avec un gros volume de jeu comme à l'accoutumée.
Dimitri Payet, Gerson comme Valentin Rongier ont eux disputé une grande majorité de cet affrontement à pleine vitesse. Middlesbrough jouait son dernier match de préparation et on a senti peu de différences par rapport à des Phocéens seulement à la moitié de leur présaison.