Mondial des clubs 90min : L'Olympique de Marseille sur le toit de l'Europe en 1993
Par Morgan Piot
Deux années après avoir échoué de peu en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions, l'Olympique de Marseille n'a pas laissé passer une seconde opportunité de devenir le premier club français à se hisser sur la plus haute marche du podium. L'AC Milan en fera les frais au cours d'une soirée qui restera à jamais gravée dans les annales du football français.
1. Fabien Barthez
Une promesse de son père et le grand saut vers l'OM : Fabien Barthez était un inconnu au bataillon en 1992 après s'être révélé sous les couleurs du TFC. Contacté par les Olympiens, le Français a longtemps hésité malgré une proposition alléchante sur le papier (contrat de 4 ans avec un salaire multiplié par 5). Heureusement, le natif de Lavelanet a été rassuré par son père qui l'a poussé à rallier Marseille même si la présence de Pascal Olmeta avait de quoi l'inquiéter. La suite est une succession de succès et de victoires qui vont le propulser en équipe de France. Le reste appartient à l'histoire.
2. Jean-Jacques Eydelie
Une petite saison, un temps de jeu conséquent, une titularisation en marge de la finale de la Ligue des Champions face aux Milanais et un scandale: Jean-Jacques Eydelie a flingué sa carrière suite à l'affaire VA-OM. Bilan de l'opération, un an de prison avec sursis qui a compromis sa carrière. Derrière, le natif d'Angoulême n'a plus jamais aperçu la lumière malgré un passage au SC Bastia.
3. Jocelyn Angloma
La régularité au plus haut niveau et un parcours épatant avec l'Olympique de Marseille dans un premier temps puis le CF Valence dans un second temps, Jocelyn Angloma a disputé trois finales de la Ligue des Champions. Titulaire indiscutable entre 1991 et 1994, l'ex-international français était insubmersible.
4. Basile Boli
Placé sous le feu des projecteurs avec l'AJA, l'ex-international français s'engage en 1990 avec l'Olympique de Marseille où il remporte dès sa première saison un titre national avant d'échouer en finale de la C1. Réputé pour ses qualités athlétiques, Basile Boli s'est également fait remarquer pour son jeu de tête infaillible. Les Milanais peuvent encore en témoigner.
5. Marcel Desailly
Formé à la bonne école (FC Nantes), celui qui est surnommé 'The Rock', a embelli chaque club où il a posé un pied à terre. FC Nantes, Olympique de Marseille, Milan AC ou encore Chelsea, Marcel Desailly a garni tout au long de sa carrière sa vitrine à trophées. L'équipe de France peut remercier sa solidité (nommé dans l'équipe-type de l'Euro 96 et 2000 et de la Coupe du monde 1998).
6. Eric Di Meco
Une carrière exclusive en France et une réputation qui le précède: Eric Di Meco est le seul joueur issu du centre de formation à se faire une place de premier choix au milieu d'une pléiade de stars. Intraitable dans son couloir gauche, le Français sera finalement détrôné en équipe de France par sa doublure à l'Euro 96, un certain Bixente Lizarazu. Le début de la fin pour le 'petit Cruyff' qui ne connaîtra plus le succès escompté sous les couleurs de l'AS Monaco.
7. Franck Sauzée
Découvert avec le FC Sochaux qui navigue entre la Ligue 1 et la Ligue 2, Franck Sauzée trouve la faille à 16 reprises lors de la saison 1987-1988. Suffisant pour convaincre les Marseillais de miser sur le jeune milieu de terrain français. Après un doublé coupe-championnat, il quitte le club deux ans plus tard (AS Monaco) avant de faire son grand retour à Marseille. L'année du sacre en C1, Franck Sauzée est l'auteur d'un triplé face au CSKA Moscou en phases de poules où il est utilisé dans un registre plus offensif sous les ordres de Raymond Goethals.
8. Didier Deschamps
Didier Deschamps incarne au mieux cet esprit de réussite et d'abnégation qui lui a permis de truster les sommets tout au long de sa carrière. Finaliste malheureux de la plus prestigieuse des compétitions européennes à trois reprises, le champion du monde 98 était avant tout un homme de valeur, mordu de travail et toujours concerné par la perfection tactique. Un leader de vestiaire.
9. Alen Boksic
Un but en finale de la Coupe de Yougoslavie en 1991 et des recruteurs convaincus par le potentiel du Croate: L'OM débauche l'attaquant avant de le prêter dans la foulée à l'AS Cannes après avoir déjà atteint son quota de joueurs étrangers. De retour à Marseille lors de la saison 1992-1993, Alen Boksic trouve le chemin des filets à 33 reprises dont 23 buts en championnat (meilleur buteur). Durant la campagne européenne, l'ancien buteur d'Hajduk Split plante six banderilles à l'image de son coéquipier en club...
10. Rudi Völler
Une association étincelante avec Alen Boksic, bonifiée tout au long de la saison, qui marque une nouvelle ère pour le principal concerné. Révélé en Allemagne sous les couleurs du Werder Brême (97 buts en 137 matchs), il est transféré à Marseille en 1992 sous l'impulsion de Bernard Tapie qui souhaite trouver le digne successeur à Jean-Pierre Papin. À cette période, Rudi Völler émerveille l'Europe et constitue l'une des doublettes les plus redoutables d'Europe avec son coéquipier croate (40 buts en championnat à eux deux).
11. Abedi Pelé
Ancien meneur de jeu dans l'axe ou dans une position plus excentrée, Abedi Pelé fut l'un des meilleurs joueurs africains au début des années 90 où il remporte notamment trois Ballons d'Or africains en 1991, 1992 et 1993. Vainqueur par ailleurs de la CAN en 1982 avec le Ghana, l'ancien marseillais a propulsé le football africain sur le devant de la scène à l'issue de cette campagne victorieuse en C1.