OL - Bayern (0-3) : Les 9 leçons de la fin de l'idylle européenne des Lyonnais
Par Clément Siéper
Malgré un gros début de match, Lyon n'a rien pu faire face à la machine bavaroise (0-3). Punit dans leur temps fort, les Gones pourront nourrir des regrets. Même si les Allemands, plus efficaces, méritent logiquement leur qualification.
Compositions de départ :
Lyon (3-5-2) : Lopes - Marçal, Marcelo, Denayer - Cornet, Aouar, Guimaraes, Caqueret, Dubois - Memphis, Toko Ekambi
Bayern Munich (4-2-3-1) : Neuer - Davies, Alaba, Boateng, Kimmich - Thiago, Goreztka - Perisic, Muller, Gnabry - Lewandowski
Il n'y a pas eu d'exploit cette fois
Après la Juve et Manchester City, tout le monde se demandait si l'OL allait sortir le Bayern. Malheureusement, il n'y aura pas eu de nouvel exploit pour pouvoir se hisser en finale de Ligue des Champions. Mais Lyon n'aura pas à rougir, loin de là.
Un début de match presque parfait
Pourtant, l'équipe de Rudi Garcia était parfaitement rentré dans son match. Malgré la possession des Bavarois, les coéquipiers de Jason Denayer sont en place et ne concèdent rien.
Dangereux sur attaques rapides, ils ont été une menace constante pour la défense mal alignée du Bayern sur le début de rencontre. Des grosses occasions (4' et 17'), des situations de centre sortis in-extremis (12' et 13')... non, ce match était vraiment bien parti.
Puis le rouleau compresseur bavarois s'est mis en marche
À côté de la plaque défensivement et sans idée devant, le Bayern était face à ses doutes, nettement plus embêté que contre le Barça (8-2). Et sur la plus franche occasion lyonnaise (17'), Gnabry va remettre tout le monde en place sur l'action qui suit (1-0, 18'). La suite ? La machine munichoise s'est mise en place, soulagée par ce but. Lyon a laissé plus d'espaces, et n'a plus été capable de sortir le ballon.
Et les Allemands vont même doubler l'addition, sur une action illustrant parfaitement le coup de mou des Lyonnais. Lewandowski se trouve tout seul, loupe l'immanquable, mais personne ne suit derrière l'arrêt de Lopes (2-0, 31').
Sans le gardien portugais l'addition aurait même pu être plus salée avant la pause (25', 31' et 38'). Rageant quand on repense aux 20 premières minutes. La fameuse efficacité allemande.
Pourtant les Gones n'ont pas lâché
Menés 2-0 à la mi-temps sans avoir été mauvais, imaginez ce qui devait se passer dans la tête des Gones à la mi-temps. Pourtant, ils n'ont pas lâché. Arès quinze premières minutes compliquées au retour des vestiaires, ils ont su récupérer les ballons plus haut, tout en apportant le danger sur le but de Neuer (58', 75'). Ce n'était pas suffisant, mais l'état d'esprit jusqu'au bout est à louer.
Emoussés dans le dernier quart d'heure, les pensionnaires de Tola Vologe encaisseront un dernier but (3-0, 88e). Anecdotique.
Le tournant du match : et l'OL rata l'ouverture du score (par deux fois)
Enfin, rater est un bien grand mot. On parlera plutôt de manque de réussite. Quatre minutes de jeu, Maxence Caqueret lance superbement dans la profondeur Memphis Depay. Le Néerlandais évite bien la sortie de Neuer mais s'excentre un peu trop. Sa balle viendra mourir à quelques centimètres du poteau.
17 minutes de jeu, Toko Ekambi s'amuse de la défense d'un superbe crochet, il enchaine et frappe... sur le poteau. Sur l'action qui suit, Gnabry, d'une efficacité clinique, ouvrira le score sur la première occasion des Bavarois (18'). Le tournant du match.
Pas en réussite, l'ancien Angevin loupera son face à face contre le gardien allemand en seconde mi-temps (58'). Cela aurait pur relancer le match.
Gnabry : l'étoile qui brille de plus en plus
La révélation du Bayern cette saison, a tiré les siens d'un bien mauvais pas. Voyant son équipe malmenée en début de match, il a su ouvrir le score. Puis doubler la mise. Et dire que tout le monde le présentait comme un espoir déchu il y a encore quelques saisons lorsqu'il était du côté d'Arsenal.
Aouar : ce délicieux chef d'orchestre
Il est tellement fort. Malgré la défaite, il aura été un guide pour les siens. Toujours aussi juste balle aux pieds, il a joué la partition qu'il fallait. À louer également sa grosse activité défensive, chose qu'il ne faisait pas forcément en début de saison. En espérant que Jean-Michel Aulas sera le convaincre de rester la saison prochaine...
Lyon dit adieu à l'Europe
Lyon ne gagnera pas la Ligue des Champions, c'est un fait. Mais il ne disputera pas non plus la prochaine édition. Seulement septième de Ligue 1, l'OL était condamné à l'exploit : gagner la C1, dernier moyen de se qualifier pour l'Europe. Dommage.
PSG VS Bayern Munich
La première finale de la Ligue des Champions franco-française n'aura donc pas lieu. Mais l'affiche aura de quoi attirer. Paris - Bayern, deux des plus beaux effectifs sur le papier. Les deux meilleures équipes de ce Final 8 à Lisbonne. Vivement dimanche. Et encore merci aux Lyonnais de nous avoir fait vibrer.