OL : Les 12 potentiels successeurs de Rudi Garcia
Par Eliot Amsellem
Si le parcours de l'OL en Ligue des Champions parle pour lui, force est de constater que le bilan de Rudi Garcia depuis son arrivée à Lyon est plus que mitigé. Tandis que les membres du staff rhodanien verront leur contrat expirer cet été, une vaste opération de dégraissage a été programmée. Un ménage qui, selon L'Equipe, devrait inclure Rudi Garcia, dont le prolongation n'est visiblement pas envisagée. Voici une liste de 12 entraîneurs susceptibles de lui succéder.
La saison vient de débuter mais la tête de Rudi Garcia est déjà réclamée par une large partie des supporters lyonnais. Un temps renforcé par les exploits face à la Juventus et Manchester City en Champions League, le coach de l'OL est de nouveau contesté après le départ manqué des siens en championnat.
Si un licenciement semble difficilement envisageable, la porte de sortie devrait lui être indiqué cet été, dès lors que son bail arrivera à expiration. En effet, selon l'Equipe, le départ de l'ancien entraîneur de l'OM est d'ores et déjà programmé, d'autant que les vives tensions en interne relatées par le quotidien sportif ne devraient pas lui être profitables.
D'ici là, la direction du club rhodanien devrait se laisser le temps de prospecter pour parvenir à lui trouver un successeur capable de répondre aux ambitions lyonnaises.
Les pistes évoquées dans la presse
1. Christophe Galtier (Lille)
D'après l'Equipe, son profil fait d'ores et déjà l'unanimité à Lyon. Au-delà de son bilan intéressant avec Lille, Christophe Galtier ne débarquerait pas en terre inconnue s'il était amené à poser ses valises dans le Rhône.
En effet, il évoluait en tant qu'entraîneur adjoint d'Alain Perrin lors du dernier sacre de champion de France glané par l'OL, en 2008. Depuis, il a gardé de bonne relations avec Jean-Michel Aulas, qui n'a jamais caché son estime pour l'ancien technicien du rival stéphanois. Son contrat avec le LOSC expire en 2022.
2. Lucien Favre (Borussia Dortmund)
En octobre 2016, alors qu'il s'apprête à défier l'OL avec l'OGC Nice, Lucien Favre est interrogé sur l'intérêt du club rhodanien à son égard pour prendre la succession d'Hubert Fournier lors de l'hiver précédent : "Si j’ai été contacté par l’OL ? Oui, mais c’est une question de timing, c'est tout. J'étais encore sous contrat. Mais je n'ai pas trop envie de parler de ça, c'est la vie, c'est comme ça".
Depuis, Jean-Michel Aulas n'a jamais réellement cesser de solliciter le technicien helvète, désormais solidement installé au Borussia Dortmund. Le mariage n'a finalement jamais eu lieu, mais nul doute que l'OL reviendra à la charge si le club allemand est amené à se séparer de son entraîneur cet été.
3. Jorge Sampaoli (Atletico Mineiro)
Nommé entraîneur de l'Atletico Mineiro en mars dernier, Jorge Sampaoli jouit d'une belle réputation sur le continent sud-américain. Et son CV parle pour lui, en témoignent ses passages à la tête de la sélection chilienne (qu'il a emmené sur le toit de l'Amérique) et de la sélection argentine.
Sa saison au FC Séville (2016-2017) est à ce jour sa seule expérience en Europe. L'été dernier, Juninho était aller chiper Jean Lucas à Santos, alors entraîné par un certain Jorge Sampaoli. Un départ que le coach de 59 ans avait mal digéré, lui qui apprécie tout particulièrement le joueur. Et le club rhodanien n'est pas fermé à l'idée d'organiser leurs retrouvailles.
Une chose est sûre, le profil de l'entraîneur argentin plaît tout particulièrement au directeur sportif de l'OL, observateur aguerri du football sud-américain. Sa grinta et sa culture tactique pourraient redonner des couleurs à une formation qui en a bien besoin.
4. Peter Bosz (Bayer Leverkusen)
Un temps pressenti pour succéder à Ronald Koeman à la tête de la sélection néerlandaise, Peter Bosz est finalement parti pour disputer une troisième saison sur le banc du Bayer Leverkusen. S'il a été révélé au grand public avec l'Ajax Amsterdam, l'entraîneur de 56 ans a également connu un passage très compliqué au Borussia Dortmund.
Son bilan au Bayer 04 est correct, même s'il n'est pas parvenu à ramener le club sur le podium de Bundesliga, tant convoité par les supporters. Une piste somme toute cohérente, d'autant que le passage de Sylvinho témoigne d'un changement notable dans les critères de recrutement de Jean-Michel Aulas : le boss de l'OL n'est plus catégoriquement fermé à l'idée d'engager un entraîneur non francophone.
5. Marco Rose (Borussia Mönchengladbach)
Dans la liste des noms cités par l'Equipe, il est le troisième à évoluer chez un pensionnaire de Bundesliga. Preuve qu'à Lyon, on est particulièrement attentif au football d'Outre-Rhin.
À seulement 44 ans, Marco Rose est un entraîneur dont le talent ne laisse pas indifférent les spécialistes de la discipline. En mai dernier, Jürgen Klopp a salué le travail de celui qu'il a coaché pendant plusieurs saisons : "Marco peut entrainer partout, c’est le coach avec la plus grosse hype du moment, tout le monde parle de lui", avait-il déclaré au micro de Sky.
Passé par le Red Bull de Salzbourg, l'entraîneur du Borussia Mönchengladbach a bouclé l'exercice précédent en laissant une belle impression globale. Séduisante dans le jeu, son équipe s'est classée 4e de Bundesliga et s'est qualifiée pour la prochaine campagne de Ligue des Champions.
6. Roberto de Zerbi (Sassuolo)
Il n'a que 41 ans mais vient d'entamer, déjà, sa huitième saison dans la peau d'un coach. Avant que Thiago Motta s'installe sur le banc du Genoa, Roberto De Zerbi était le plus jeune entraîneur à avoir officié en Serie A.
Celui qui se dit fasciné par le Barça de Guardiola avait confier à So Foot en novembre dernier baser son football sur deux règles : l'organisation et le divertissement.
Fort d'une saison plutôt aboutie avec Sassuolo, le coach né à Brescia a déjà une belle réputation. S'il était amener à s'installer entre Rhône et Saône, il pourrait amener avec lui la richesse tactique propre au football italien. Chose que Rudi Garcia, passé par l'AS Roma, n'a pas su faire à Marseille comme à Lyon.
Les suggestions de la rédaction
7. Marcelo Gallardo (River Plate)
Un temps évoqué l'été dernier, la rumeur envoyant Marcelo Gallardo à Lyon a vite pris du plomb dans l'aile. En poste à River Plate depuis six ans, le technicien argentin a déjà un riche palmarès et semble prêt pour une nouvelle expérience sur le Vieux Continent.
Passé par l'AS Monaco et le PSG en tant que joueur, il connaît parfaitement la Ligue 1 tout comme il maîtrise la langue de Molière. De quoi rendre son adaptation à Lyon plus aisée, si toutefois cette option était envisagée.
8. Luciano Spalletti (libre)
Il a disputé son premier match sur le banc de l'Inter Milan (dernier club qu'il a entraîné) face à Lyon, en amical. N'y voyez pas là un quelconque signe du destin, mais simplement un heureux hasard, si Luciano Spaletti venait se relancer dans le Rhône.
Son palmarès avec l'AS Roma pourrait lui valoir le surnom de Poulidor italien. En effet, l'entraîneur s'est classé deuxième de Serie A à quatre reprises (2006,2007,2008 et 2017).
Passé par le Zénith Saint-Pétersbourg, l'entraîneur italien n'a pas entraîné la moindre équipe depuis qu'il a été limogé par l'Inter Milan en mai 2019. Mais son expérience du haut niveau en fait un candidat intéressant à la succession de Rudi Garcia.
9. Marcelino (libre)
Lui aussi vient de connaître une année sabbatique. Marcelino est un pur produit du football espagnol. Plus encore, l'ex-entraîneur de Valence n'a jamais joué ni entraîné hors de son pays natal. Il s'agit peut-être là de sa principale lacune.
Pour le reste, son évolution en tant que coach témoigne de sa progression quasi-constante. Un pauvre palmarès, certes (une Coupe du Roi avec Valence en 2019), mais un coach proche de ses joueurs et apprécié par ses pairs. Lors de son licenciement du club ché l'an dernier, l'ensemble du vestiaire lui avait manifesté son soutien.
10. Rémi Garde (libre)
Un retour de l'enfant du pays est-il envisageable ? Jean-Michel Aulas est un affectif, qui a toujours souligné l'importance de "l'identité lyonnaise" au sein du club rhodanien. Rémi Garde, natif de la région, en est évidemment pourvu, puisqu'il y a été joueur et entraîneur.
Cela dit, le dégraissage programmé du staff technique s'inscrit dans une logique de bouleversement global de la politique sportive. Un bouleversement qui porte l'emprunte de Juninho, qu'on imagine mal opter pour un ancien de la maison.
Et s'il est apprécié des supporters lyonnais, c'est que l'ancien coach de l'Impact Montréal incarne une ère où l'OL s'appuyait très largement sur son centre de formation. Une ère, où l'OL ne parvenait toutefois pas à accrocher de podium.
11. Ernesto Valverde (libre)
Le fiasco avec le Barça et ses supporters n'enlève rien à ses qualités d'entraîneur, les mêmes qui avaient convaincu la direction blaugrana de le nommer à la tête de l'équipe en mai 2017.
S'il a alterné le très bon et le très morose avec la formation catalane, l'ancien coach de l'Athletic Bilbao s'est forgé une expérience du très haut niveau qui n'a pu qu'affiner sa culture tactique.
Reste à savoir si l'OL est en mesure de répondre au prétentions salariales de l'intéressé.
12. Leonardo Jardim (libre)
Là aussi, son parcours à l'AS Monaco s'apparente aux montagnes russes. Son expérience en deux temps sur le Rocher lui confère néanmoins une solide réputation dans le métier.
Le titre de champion de France et la présence monégasque dans le dernier carré de la Ligue des Champions 2017 constituent à ce jour ses principaux faits d'armes. Celui qui a promis qu'il reviendrait entraîner en Ligue 1 a acquis une large connaissance du championnat hexagonal et de ses exigences physiques, techniques et tactiques.
Plus encore, un coach capable de parler français et portugais serait en mesure de communiquer assez aisément dans un club comme l'OL, connu aussi pour sa filière brésilienne.