OM : L'arrivée de fumigènes froids au Vélodrome ?
Par Jordan Proisy
L'usage d'engins pyrotechniques est interdit dans les enceintes sportives depuis la loi Alliot-Marie de 1992. Pourtant, la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a émis l'idée, cet été, d'une mise en place de nouvelles expérimentations, encadrées. Comme les fumigènes froids.
Les déclarations de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, cet été, sur la potentielle mise en place de nouvelles expérimentations impliquant un spectacle pyrotechnique, n'ont pas été oubliées, notamment à l'OM.
Alors que le club est souvent sanctionné par des amendes (800.000€ en 2017-2018) ou des fermetures de virages, pour utilisation de fumigènes, les supporters vont peut-être pouvoir se tourner vers une substitution, autorisée, et encadrée.
Le fumigène "froid" venant du Danemark
Il s'agit d'un prototype danois "sans chaleur" pour lequel l'OM s'est mis en contact avec son inventeur Tommy Cordsen, mais aussi des chercheurs marseillais afin de l'étudier et l'adapter. Il suffira ensuite de le faire valider par les autorités.
Ce fumigène dit froid, mais qui en réalité ne l'est pas vraiment, est appelé Tifontaine. Il est commercialisé en Europe, et a été testé en grandeur nature par les ultras de Brondby, en décembre dernier.
Chez les supporters, cette annonce n'emballe pour l'instant pas les foules, alors que Julien Di Napoli, régisseur au stade Orange Vélodrome, multiplie les pistes pour permettre à l'enceinte de continuer à s'enflammer :
""On a identifié trois moyens d'agir : utiliser les fumigènes hors du virage, ou quand les joueurs ne sont pas sur le terrain. Ce sont deux options préconisées par la LFP mais qui n'étaient pas envisageables pour l'OM et ses supporters. On a donc privilégié une troisième piste : faire évoluer le produit en lui-même pour qu'il soit autorisé.""
- Julien Di Napoli, régisseur Vélodrome
Les Ultras, notamment, ne sont pas favorables à ce fumigène. Ils refusent d'arrêter une tradition ancestrale. Et critiquent ce dispositif qui ne ferait même pas de fumée. Encore un sujet brûlant sur le bureau de Jacques-Henri Eyraud.