OM : La tribune incendiaire des personnalités du club en soutien aux supporters
Par Matthieu Agro
Dans une tribune publiée ce vendredi dans les colonnes de la Provence, de nombreux artistes, intellectuels ou anciens joueurs ont signé leur nom pour défendre l'OM et surtout ses supporters, en conflit avec le président Jacques-Henri Eyraud.
À Marseille, la gronde fait toujours énormément réagir. Certes, l'équipe a retrouvé quelques couleurs en s'imposant 3-2 face à Nice (match en retard de la 11e journée de Ligue 1). Mais le président olympien, Jacques-Henri Eyraud, n'a pas réussi à gagner la paix sociale.
Son projet "Agora OM", tentative de grande concertation entre direction et groupe ultras, a encore plus plongé l'opinion publique phocéenne dans la consternation. De cette manière, de plus en plus de voix s'élèvent de la Canebière pour soutenir les historiques groupes de supporters du Vélodrome, menacés d'expulsion.
De nombreuses célébrités ont signé dans la tribune
Ce vendredi, la Provence a donc publié une tribune de soutien aux supporters, intitulée "l'OM ne tient pas dans un club de foot". Un titre assassin, et illustré par la signature d'anciens grands joueurs de l'OM, dont ceux de la Dream Team (Di Meco, Amoros, Blondeau, Trésor).
Cette sorte de pétition, initiée par l'universitaire Médéric Gasquet-Cyrus, a également mobilisé des personnalités marseillaises du monde du spectacle : Faf La Rage, Patrick Bosso, le groupe Massilia Sound Système...
"L'OM n'appartient ni aux joueurs, ni aux présidents, ni aux managers, tous de passage"
"L’OM ne tient pas dans un club de foot, peut-on lire dans cette tribune. L’OM ne tient pas dans les colonnes de chiffres alignés. L’OM ne tient pas en place. L’OM occupe tout l’espace de Marseille et déborde.
(…) Il n’existe dans aucun plan comptable : seulement dans la chair et me cœur de ses supporters, transmis de génération en génération, depuis les quarts de virage d’un Vélodrome où les enfants se laissaient glisser jusqu’aux murs repeints de contours de Depé. L’OM est sa propre légende : elle ne s’achète pas, ne se programme pas, ne se décide pas. L’OM ne tient pas dans un project.
(…) La seule agora de l’OM, c’est nos rues, nos bars, nos salons devant la télé, nos corps massés devant le camion-pizza et nos virages.(…) L’OM n’appartient ni aux joueurs, ni aux présidents, ni aux managers, tous de passage. L’OM est à sa ville, à son histoire, à son peuple."