OM : Les Tops et les Flops de la première moitié de saison
Entre un parcours honorable en Ligue 1 et des retrouvailles complètement manquées avec la Ligue des Champions, l'Olympique de Marseille a connu une première partie de saison mitigée. Mais décevants dans le jeu, les Phocéens ont tout de même montré des belles choses. Voici le moment d'établir les Tops et Flops de la première moitié de saison des Ciel et Blanc.
Les Tops
1. L’explosion de Boubacar Kamara
C’est simple, dans les bons comme les mauvais moments, Kamara a tenu la baraque dans l’entrejeu. Le défenseur central de formation, brillamment reconverti milieu de terrain ne cesse de progresser et d’impressionner. Il n’a que 21 ans, mais ses belles aptitudes physiques et techniques font déjà de lui un futur très bon.
Malheureusement pour eux, les supporters phocéens doivent se préparer à perdre leur minot dans un futur assez proche. Car un joueur comme Kamara, au vu de ce qu’il montre en Ligue 1 et a démontré en Ligue des Champions, a tout pour rejoindre un cador. Le Bayern Munich et le FC Barcelone sont d’ailleurs venus aux renseignements.
2. Thauvin n'a rien perdu de son talent
Certains se montreront déçus des prestations de Thauvin dans les grands matchs, en attendant cette saison encore le champion du monde porte l’OM en Ligue 1. En 15 matchs, il a marqué six fois et délivré autant de passes décisives. La dernière défaite des Olympiens contre Angers (1-2) est le parfait symbole.
Avec «Flotov» sur le banc, les Marseillais étaient apathiques et perdaient 2-0. Après l’entrée du numéro 26, ils ont montré un tout autre visage (même s’ils n’ont pas égalisé). De plus, il ne faut pas oublier que celui dont le contrat prendra fin en juin restait sur une dernière saison sans jouer, en raison d’une grave blessure à la cheville. On peut donc parler d’un retour réussi !
3. Mandanda reste le patron
Steve Mandanda est comme le bon vin, il se bonifie au fil des années. A 35 ans, le «Fenomeno» se montre toujours aussi décisif sur sa ligne de buts. Cette saison, il a rapporté plusieurs points à l’OM. L'international français a effectivement évité à son équipe plusieurs moments de doutes, grâce à des arrêts déterminants à des moments clés.
On se rappelle notamment de sa prestation XXL contre le Paris Saint-Germain (1-0) au Parc des Princes lors du Classico en septembre.
Les Flops
4. La vente de Bouna Sarr au Bayern
Au moment de céder Sarr au Bayern Munich en toute fin de mercato, l’Olympique de Marseille ne le savait pas encore. Mais cette décision allait plomber les Phocéens. Et ce pour plusieurs raisons. D’une part, car les Ciel et Blanc pensaient immédiatement lui dénicher un successeur avec Joakim Maehle, qui n’est finalement jamais venu…
L'OM se retrouve maintenant avec le seul Hiroki Sakai. Problème sans concurrence et avec l’enchaînement de matchs, le Japonais affiche de sérieuses limites. Sa générosité et son abattage défensif ne suffisent plus à cacher ses failles. «BounBoun» comme le surnommait à l’époque Luiz Gustavo manque cruellement aux Marseillais, en raison notamment de qualités offensives largement supérieures à celles de Sakai.
D’autre part, le départ de Sarr a entraîné l’arrivée de Michaël Cuisance sur la Canebière. Et après trois mois de compétition, l’ancien Bavarois n’a pas franchement réalisé les débuts attendus. On lui prête un statut de "grand espoir", mais le joueur de 21 ans a pris du retard à l'allumage…
5. La Ligue des Champions
Nous venons de parler des limites de Sakai, en Ligue des Champions, cet enseignement est ressorti à propos de plusieurs joueurs phocéens (Benedetto, Caleta-Car, Gonzalez, Sanson, Germain…). Malgré une grande envie de briller ensemble, manifestée depuis l’arrêt des compétitions françaises en avril dernier, les joueurs olympiens n’ont rien montré en C1.
Un parcours catastrophique, avec 3 points pris en 6 matchs, grâce à une courte victoire contre l’Olympiakos (2-1) sur deux pénaltys de Payet. Forcément, après 8 longues années d’attente, les supporters marseillais ont été déçus et nous aussi. Cet échec européen a presque effacé le bon parcours (jusque-là) de l’OM en Ligue 1, et c’est compréhensible.
Car en plus d’un manque de niveau, le club phocéen n’a pas donné l’impression de se dépasser.
6. Nagatomo, c'est la cata...
Au rayon des déceptions, on ne pouvait pas oublier le gentil Yuto Nagatomo. Après un bizutage de qualité, on attendait que le Japonais apporte son expérience et ses qualités, lui qui a joué dans des clubs comme l’Inter Milan ou Galatasaray.
Au final, le Nippon donne l’impression d’être totalement cramé. Dépassé par le combat physique souvent imposé en Ligue 1, il n’apporte rien. Au point que les fans marseillais tremblent à la moindre absence d’Amavi.
"Nagatomo, qui a 34 ans, n'est plus que l'ombre du latéral gauche tranchant et offensif qu'il a été. Un peu comme Patrice Evra en son temps, le kung-fu en moins pour le Japonais", a parfaitement résumé le journal La Provence vendredi. C'est dire.