OM - OGC Nice (2-1) : Les 6 leçons à retenir de la belle opération marseillaise
Par Thomas Clerbout
Les Marseillais ont réussi à faire sauter le verrou niçois ! C'était ce soir ou jamais que les Phocéens devaient creuser l'écart avec leurs voisins de classement niçois. Malheureusement pour Nice, Todibo n'a pas su confirmer sa bonne prestation globale et provoquer le penalty qui offre les trois points aux Marseillais. Les hommes de Jorge Sampaoli restent toujours présents sur le podium et reprennent des points décisifs à la course à la Ligue des champions.
1. Un OM conquérant, mais fébrile en fin de rencontre
Un pressing très haut sur le terrain, qui s'est même parfois apparenté à du véritable harcèlement. Les Olympiens avaient les crocs face à leurs supporters et ça s'est ressenti. Enormément de possession de balle, de combinaisons, de passes bien senties mais finalement peu d'occasions franches.
Voilà la seule chose qui manquait aux hommes de Sampaoli face au bloc niçois très bien organisé. Payet par plusieurs fois a tenté de trouver la faille, notamment sur ce coup-franc (27e) à distance où sa passe trouve Saliba qui ne parvient malheureusement pas à finir devant Benitez, une nouvelle fois décisif.
C'est sur un penalty obtenu après un magnifique une-deux entre Payet et Ünder dans la surface, que l'OM a réussi à se mettre en bonne voie pour ramener la victoire. Todibo un peu trop court, fauche la jambe droite du Turque qui s'écroule et offre l'occasion à Milik d'inscrire un nouveau but en Ligue 1 cette saison.
Un temps faible est tout de même à noter dans les 30 dernières minutes de la rencontre, traduit notamment par l'occasion d'Andy Delort, qui bute sur Pau Lopez à la 71e minute de jeu. Heureusement pour Sampaoli et ses hommes, le but de Bakambu à la 89e est venu conforter leur avance. D'autres pics ont été lancés, dont ce corner sur la tête de Lemina qui vient tromper Pau Lopez à la 92e minute de jeu. But qui sera sans réelle conséquence puisque le tableau d'affichage restera à 2-1, mais l'OM s'est une nouvelle fois fait peur en fin de rencontre.
2. Tous les chemins mènent à Payet
Le numéro 10 marseillais était en jambe et a su jouer juste constamment, pendant les 90 minutes de la rencontre. C'est décidemment lui, le maestro indispensable dont l'OM se sert pour faire la différence offensivement.
Sa frappe à la 40e minute de jeu sur une passe d'Ünder passe à quelques centimètres de la lucarne droite de Benitez et manque de peu l'occasion d'ouvrir le score. Score qu'il aurait d'ailleurs pu ouvrir sur le penalty provoqué par Ünder, mais dans un moment de camaraderie, c'est à Milik que le Réunionnais a laissé le bonheur de faire trembler les filets.
Il termine la rencontre avec 80 % de passes réussies et deux passes clés. Encore un match plein pour le sauveur des Bleus à l'Euro 2016 face à la Roumanie.
3. Les Aiglons ont laissé le ballon sans réussir à piquer
Le plan de jeu de l'OGC Nice était clair ce dimanche soir au stade Vélodrome. Le but était de laisser le ballon aux locaux et de tenter des percées quand ce dernier est récupéré dans leur moitié de terrain.
Dans les 20 premières minutes de la rencontre, les hommes de Christophe Galtier n'ont eu le ballon que 20% du temps. Malgré tout, à la 25e minute de jeu, Melvin Bard parvient à se frayer un chemin sur son couloir gauche et délivré un centre léché à Calvin Stengs.
Malheureusement pour eux, cette action ne va pas au bout, la reprise du néerlandais passe sur la droite des cages de Pau Lopez, simple alerte mais symbole des idées de Galtier dans ce match.
Le réveil viendra en fin de rencontre avec des assauts multiples, laissant des espaces dans leur dos qui se sont traduits par le but de Bakambu à la 89e minute.
4. Todibo, symbole de la forteresse niçoise, a craqué
Toujours bien placé, fort sur ses appuis, le défenseur central niçois a presque tout réussi dans ce match. Par plusieurs fois, il a su annihilé les actions de buts marseillaises, notamment de part ses interventions sur Milik et ses déviations sur les passes léchés de Dimitri Payet.
Seulement 4 ballons ont été perdu par le joueur, preuve de la confiance dont il fait preuve depuis le début de la saison. Si certains se demandaient encore qui tenait la baraque en défense chez les Aiglons, c'est bien le jeune de 22 ans.
Seulement voilà, le garçon a craqué sur cette tentative d'intervention sur Ünder, qui pousse le ballon et laisse traîner logiquement sa jambe dans la surface. Penalty concédé par l'ancien barcelonais qui coûte trois points à son équipe en cette fin de week-end. Triste résultat tant il semblait être dans un bon soir.
5. Ünder en super ailier
Le Turc était absolument dans tous les bons coups dans ce match. Ultra explosif sur son couloir droit, il a donné le tournis à Melvin Bard et créé du jeu pour ses coéquipiers. C'est aussi lui qui vient provoquer ce penalty synonyme de victoire juste avant la mi-temps (45e+4).
Autant en première qu'en seconde période, il a tenté et dribblé, souvent en rentrant dans l'axe. Il termine la rencontre avec 60 % de dribbles réussis et deux frappes cadrées pour deux frappes tentées.
Après sa bonne prestation de jeudi soir en Coupe d'Europe, Cengiz Ünder confirme tout le bien que l'on peut entendre sur lui.
6. Bakambu rentre, et marque pour sa 100e en Ligue 1
Le Congolais n'a pas fait dans la dentelle. Rentré à la 88e minute à la place de Payet, l'attaquant marque une minute plus tard sur un centre parfait de Gerson.
Il vient placer une tête imparable à la droite de Benitez, qui ne peut rien faire pour empêcher le numéro 13 marseillais de célébrer de la plus belle des manières son 100e match dans le championnat de France de Ligue 1.