OM - Troyes (1-0) : Les notes de la victoire poussive des Marseillais
Par Olivier Halloua
L'Olympique de Marseille se sort du piège de l'ESTAC (1-0). Face à un bloc bien organisé, l'OM se casses les dents pendant près de 70 minutes. Après un premier acte lancinant, les deux camps sont retournés aux vestiaires avec un seul tir cadré au compteur... Aucun mouvement marseillais ne prend forme, surtout autour d'un Arek Milik fantomatique. Et la lumière vient encore d'une passe millimétrée de Dimitri Payet pour la finition de Pol Lirola. Un but poussif mais précieux pour les Olympiens qui remontent à la quatrième place.
Les notes des Olympiens :
1. Pau Lopez - 5/10
Un seul petit arrêt à faire. Pau Lopez n'a eu qu'à de relancer sans déchet. Une soirée longue pour lui, avec des Troyens inoffensifs pendant l'ensemble de la rencontre. Sa défense l'a soulagé de nombreux centres fuyants.
2. Valentin Rongier - 5/10
Dans ce rôle toujours difficile à lire, Rongier s'est perdu ce soir. Le milieu français est l'auteur de plusieurs pertes de balle dangereuses. Nous l'avons vu qu'une seule fois porter le danger vers les buts adverses. Un positionnement peu efficace sur le front offensif, bien plus sur la sphère défensive.
3. William Saliba - 6/10
Au duel, aucun déchet. A la vitesse, aucune hésitation dans ses choix. Une seule fois, Saliba s'est laissé tromper par un rebond malin. Sinon, l'international Espoirs est toujours aussi rigoureux dans ses transmissions vers l'avant.
4. Alvaro Gonzalez - 5,5/10
Des appuis et des tacles autoritaires. Alvaro gère le peu d'assauts sur ses côtes pendant ces 90 minutes très longues. Rien de bien intéressant à signaler sur sa prestation d'ensemble. Baldé l'obligeant à un vrai défi athlétique sur les longs ballons.
5. Luan Peres - 5,5/10
Contrairement aux autres rocs défensifs, Peres a été un peu plus sollicité. Suite à un premier acte glorieux, le défenseur brésilien perd de sa superbe. Moins d'activité mais plus de sérieux sur ses tâches défensives. Il compense l'inactivité de Konrad.
6. Konrad de la Fuente - 3/10
Comment peut-il rester aussi longtemps sur le terrain ? On est proche de la copie blanche pour Konrad. Il n'a réussi aucun dribble percutant et manque de nombreuses passes aisées pour un joueur de si niveau. En seconde période, sa discrétion en devient ridicule. Bamba Dieng tente bien plus de choses en moins de temps.
7. Pape Gueye - 4,5/10
Plusieurs fois, nous entendons Jorge Sampaoli lui hurler "Al delante". vers l'avant en espagnol. Et Gueye reste dans un manque de prises de risques décevant. A la récupération, il réussit quelques interventions judicieuses sans puissance physique affirmée. On en attend plus.
8. Mattéo Guendouzi - 5,5/10
Le détonateur au milieu de terrain est résigné. Aucun relais ne vient à lui et les échanges apparaissent peu. Mattéo Guendouzi affiche toujours le même coffre peu aidé. En première période, ces débordements à droite créent un vrai plus. Il perd en intensité lors du second acte.
9. Pol Lirola - 6/10
Puisque ses centres ne trouvaient pas preneurs, alors Lirola trouve le chemin des filets tout seul. Une finition parfaite pour un homme de couloir. Il a réussi aussi quelques combinaisons avec Payet ou Guendouzi comme sur le but. Avant ça, son activité se résume à des tentatives vaines de ballon lobé.
10. Dimitri Payet - 6/10
Alors oui, Payet en manque ce soir. Il est moins précis que d'habitude. Mais encore une fois, le prince marseillais est l'auteur de trois passes clés pour ses coéquipiers. L'étincelle ne provient que de lui. L'une permet à Lirola d'ouvrir le score. Par contre, on l'a senti emprunté physiquement en fin de rencontre.
11. Arkadiusz Milik - 3/10
Trois ratés devant Gallon. Deux énormes face-à-face manqués. Et s'y rajoutent des contrôles ratés et même des appels à contre-temps. Milik peine encore à exister et surtout à marquer. Pourtant, les occasions ne lui manquent pas. Là, l'international Polonais ressort sans réelle note positive à lui attribuer.
Grâce à ce court succès, l'OM se repositionne quatrième à deux longueurs de Rennes (deuxième) avec un match en retard. Troyes s'enlise à la seizième place, toujours en difficulté loin de ses terres.