PORTRAIT : Qui est Maëlle Lakrar, la défenseure qui peut passer un cap pendant la Coupe du monde 2023
Par Alexis Matteucci
La Coupe du monde féminine 2023 démarre bientôt (20 juillet - 20 août), 90min vous invite donc à découvrir le portrait des Bleues. Lors de ce Mondial, des joueuses seront amenées à éclore et Maëlle Lakrar en fait partie. Arrivée il y a seulement quelques mois dans le groupe des Tricolores, la défenseure centrale de Montpellier devrait y rester un moment.
1. Plongée tôt dans le football
Née à Orange le 27 mai 2000, Maëlle Lakrar a commencé le football en famille. Elle découvre le ballon rond dans le Sud de la France avec son frère sur un terrain de city. Dès ses 6 ans et jusqu'à ses 15 ans, elle évolue au sein du club de Salon-de-Provence. La jeune joueuse commence à jouer en tant que milieu relayeuse avent de redescendre d'un cran sur le terrain.
2. Ses débuts à l'OM
Maëlle Lakrar est repérée par l'OM, qu'elle rejoint en 2015 pour une durée de trois saisons. Championne en D2 féminine pour sa première année, elle découvre la D1 à ses 16 ans en s'inscrivant durablement dans la rotation. "Je suis passée d'un petit terrain à un grand terrain et avec de bonnes joueuses" s'est-elle exprimée pour FFFtv au sujet de son arrivée à l'Olympique de Marseille en 2015.
À Marseille, elle côtoyait notamment Viviane Asseyi, également sélectionnée dans la liste élargie de 26 joueuses pour le Mondial. Maëlle Lakrar a acquis une place de titulaire en Provence mais l'OM descend en D2 lors de la saison 2017-2018, l'occasion pour elle de prendre un nouveau départ.
3. À Montpellier dans la durée
Maëlle Lakrar rejoint alors Montpellier, régulièrement à la lutte pour les places qualificatives en Ligue des championnes derrière Lyon et Paris. Dès 2018-2019, elle est heureuse de son choix comme elle l'a indiqué pour FFFtv : "Je suis fière de mon année car le coach m'a fait confiance. Je ne pensais pas que j'allais jouer autant de matchs cette année parce que Montpellier est un gros club et il y a de très grandes joueuses".
La défenseure de 1,72m commence à se faire une place en Hérault, elle devient une titulaire indiscutable à partir de sa troisième saison en 2020-2021. Malgré la cinquième place cette saison, la tour de contrôle de la défense a prolongé pour une nouvelle saison. Elle a expliqué son choix sur Footoféminin : "Le président (Laurent Nicollin) a su me convaincre de rester a t-elle annoncé. Je pense que j’avais effectivement besoin de rester une année de plus pour continuer à progresser, et avoir du temps de jeu dans un bon club de Division 1".
4. Installée en sélection chez les jeunes
Alors qu'elle brille pour ses premiers pas à l'OM, Maëlle Lakrar est rapidement appelée en sélection chez les jeunes. En 2016, elle rejoint l'équipe de France U16 et va disputer de nombreuses rencontres dans toutes les catégories. Avec ces différentes équipes, elle a pu découvrir de grandes compétitions et les matchs à enjeu intrinsèques.
En 2018, elle découvrait la Coupe du monde féminine des moins de 20 ans : "C'était ma première Coupe du monde, j'étais sélectionnée avec des plus grandes que moi et c'était quelque chose à vivre", pensait-elle sur FFFtv.
L'année suivante, elle a été sacrée championne d'Europe en U19 avec Selma Bacha ou Melvine Malard, aujourd'hui coéquipières en A. "On avait l'équipe pour aller très loin" et comme Maëlle Lakrar le pensait, la sélection de Gilles Eyquem est allée au bout. La Montpelliéraine marque même le but de la victoire en finale face à l'Allemagne.
5. La découverte en équipe de France A
En attendant d'autres succès sous le maillot bleu, Maëlle Lakrar a découvert la sélection A cette année. Bien qu'elle ne s'attendait pas à être sélectionnée, la joueuse d'alors 22 ans a été convoquée pour la première fois par Corinne Diacre en février dernier.
La défenseure a même disputé deux matchs complets face à l'Uruguay (victoire 5-1) et face à la Norvège (0-0), lors du Tournoi de France remporté par les Bleues. "C’est une immense fierté, et aussi un accomplissement du travail que je fournis chaque jour en club, je suis très contente de représenter mon pays avec les A", avait-elle raconté pour Footofeminin.fr.
Non utilisée mais sélectionnée par Hervé Renard lors de sa première liste, elle sera dans les 26 pour préparer le Mondial en Océanie. Elle sera avec des joueuses qui ne lui sont pas inconnues : "je connaissais déjà pas mal de joueuses que j’ai pu côtoyer en sélection de jeunes. Et puis même les autres, on a l’habitude de se croiser et de s’affronter en championnat, donc je les connais aussi." Maëlle Lakrar a notamment été alignée dans une défense à trois à côté de Wendie Renard face à la Norvège.
6. Une défenseure centrale polyvalente
Défenseure centrale de métier, Maëlle Lakrar a un profil polyvalent apprécié par les coachs. Capable de jouer sur le côté droit de la défense, elle peut compter sur sa vitesse pour couvrir et rattraper ses adversaires en contre. Ses longs ballons vers l'avant permettent de se déjouer des pressings adverses.
Véritable tour de contrôle, la native d'Orange est précieuse de la tête, défensivement comme offensivement, à l'image du but ci-dessous face au Paris SG. Consciente de ses qualités, Maëlle Lakrar connaît aussi ses défauts. Pour une interview sur la chaîne Youtube de la FFF, elle réfléchissait à des domaines d'amélioration : "À mon poste je pense qu'il fallait que je progresse sur l'agressivité" notamment dans les duels.
7. Une âme de leader
Ce petit défaut de moins en moins présent dans le jeu de Maëlle Lakrar n'empêche pas la jeune Bleue d'être une véritable leader sur le terrain. Très souvent capitaine en sélection jeune, elle ne peut s'empêcher d'être directive et d'assumer ses responsabilités pour amener son équipe vers la victoire.
Elle a évoqué la question sur le Youtube de la FFF : "Je suis à un poste où il faut être un leader dans l'âme donc c'est diriger ses partenaires et les aider à aller le plus loin possible dans la compétition et je pense que j'ai su le faire en championnat d'Europe (en U19 en 2019)".
8. Sam Kerr, son modèle
Bien que Maëlle Lakrar inspire probablement de nombreuses jeunes joueuses, cette dernière a aussi eu un modèle dans son enfance. L'attaquante australienne, Sam Kerr était un exemple pour l'Héraultaise.
"C'est une joueuse que je suis depuis que je suis petite et c'est une très très bonne joueuse". Elle l'apprécie surtout pour "sa finition devant le but" et "sa vision du jeu".
9. La suite de sa carrière dans le championnat espagnol ?
Après le Mondial où elle espère disputer quelques minutes, Maëlle "la crack" sera encore à Montpellier pour une saison. Dans son interview pour Footofeminin.fr elle a fait part de ses envies pour la suite. La défenseure serait tentée par la péninsule ibérique plutôt que l'Angleterre.
"Pourquoi pas partir plus tard ! Quel championnat je préfère ? Le championnat espagnol, même si la Premier League représente aussi un challenge intéressant, je préfère le côté technique."
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