Portugal-Turquie (3-1) : les 4 leçons à retenir de la qualification portugaise
Par Erwan Gendry
Le Portugal a eu chaud, mais les hommes de Fernando Santos ont fait le travail. Un temps au-dessus du lot, les Portugais ont mené deux buts à zéro grâce à Otavio et Diogo Jota, avant de se faire peur après la réduction du score de Burak Yilmaz. Matheus Nunes est venu faire souffler tout un stade dans les arrêts de jeu. La Selecção jouera sa place pour la prochaine Coupe du monde contre la Macédoine du Nord.
1. Le Portugal s'est fait peur
Le Portugal est à un match de prendre part à la Coupe du monde 2022. Auteur d'un match plein, les Portugais ont obtenu leur billet pour la finale des barrages de la zone Europe. Le trio du milieu de terrain composé de Bernardo Silva, Joao Moutinho et Bruno Fernandes a donné la leçon aux Turcs dans l'entrejeu.
Pourtant, les hommes de Fernando Santos ne sont pas parvenus à tuer le match et ils se sont fait peur jusque dans les derniers instants du match. L'absence de Pepe en défense centrale s'est vue dans les temps faibles. Ces derniers auraient pu être fatals aux Portugais, si les visiteurs s'étaient montrés efficaces. Mardi prochain, les Lusitaniens devront gagner en sérénité pour se rendre la tâche plus facile.
2. La Turquie replonge en enfer
La Turquie a été rattrapée par ses vieux démons de l'Euro 2020. Hakan Calhanoglu et ses coéquipiers n'ont jamais réussi à prendre le jeu en main. Quasi-inoffensifs offensivement et perméables défensivement, les Turcs étaient en dessous des Portugais, pourtant ils ont été dans le match jusqu'à la 90e minute. La réduction du score de Burak Yilmaz (65e), puis son pénalty loupé (84e) auront fait douter les locaux jusqu'au bout de la nuit.
Avec un 3-5-2 inédit, le nouveau sélectionneur Stefan Kuntz a tenté de surprendre son homologue, mais ce changement de système s'est montré très peu productif. Burak Yilmaz et Cenzig Under ont été très peu trouvés, alors que le trio défensif a constamment été dépassé par les offensives adverses. Après son Euro raté, la Turquie ne verra pas la prochaine Coupe du monde au Qatar.
3. La bonne surprise Otávio
Titulaire surprise de Fernando Santos, Otávio a réalisé le match parfait. Pour sa troisième sélection avec la sélection portugaise, le milieu de terrain du FC Porto s'est sublimé. Il a tout d'abord montré la voie du succès à ses coéquipiers en ouvrant le score (15e). Il récidive juste avant la fin de la première mi-temps en adressant un ballon millimétré sur la tête de Diogo Jota (41e).
Tout le monde s'attendait à une attaque Jota-Ronaldo-Silva, mais le sélectionneur portugais a surpris tout le monde en alignant Otávio d'entrée. Un choix gagnant. Virevoltant offensivement, le joueur de 27 ans s'est entendu à merveille avec le quintuple Ballon d'Or et l'attaquant des Reds. Sa performance XXL devrait convaincre Fernando Santos de le reconduire mardi prochain contre la Macédoine du Nord pour la finale de barrage.
4. Un Cristiano Ronaldo au service du collectif
Alors que l'on attendait Cristiano Ronaldo à la finition, le Mancunien aura finalement performé au service du collectif. À l'origine des deux premiers buts, le capitaine portugais a été très juste techniquement et dans ses choix. Sur le premier but, il décale parfaitement Bernardo Silva et sur le second, sa talonnade déséquilibre totalement le bloc défensif de la Turquie.
On l'aura vu énormément parler et encourager ses coéquipiers. Le plus célèbre des numéros sept a endossé le rôle d'un leader investi d'une mission ultime, celle de qualifier la Seleção et prendre part à sa dernière Coupe du monde.