Pourquoi le 3ème de Ligue des Champions ne doit plus être reversé en Europa League

André-Villas Boas a lancé une petite bombe en conférence de presse. Pour l'entraîneur portugais, l'OM ne mérite pas forcément d'aller en Europa League vu ses performances en Ligue des Champions. Un constat sévère mais qui est loin d'être infondé. Pourquoi une équipe éliminée aurait-elle droit à une seconde chance ? Voici les quatre raisons qui prouvent qu'il est temps d'arrêter de reverser les équipes de la LDC en Ligue Europa.

1. Tout simplement parce qu'elles ne le méritent pas

Quand vous ratez un examen très important, ou alors un entretien d'embauche, vous avez rarement l'opportunité de pouvoir malgré tout obtenir une bonne note ou d'avoir le poste, avec une seconde chance non ?

C'est un peu la même idée ici. Une équipe éliminée en Ligue des Champions ne mérite tout simplement pas d'être repêchée pour une autre compétition européenne de qualité. Le club se donne pendant une saison pour atteindre son objectif : la qualification en LDC.

Il faut ensuite avoir des bons résultats pour continuer l'aventure. Si tel n'est pas le cas, tant pis, mais au revoir et à l'année prochaine, si possible. L'OM en est le parfait exemple. Les joueurs se sont arrachés pour atteindre ce niveau. Ils n'en sont malheureusement pas digne. Pourquoi les récompenser avec la Ligue Europa ? Si tu n'as pas le niveau, ne vise pas trop haut ou alors accepte les conséquences. C'est à dire une élimination, pure et simple.

2. 158 équipes, c'est suffisant !

48 clubs s'affrontent actuellement dans douze groupes pour atteindre la phase finale à élimination directe. Un chiffre déjà haut comparé aux 32 équipes en LDC. Mais pour arriver à ce format, plusieurs tours préliminaires sont organisés, ainsi que des barrages.

Au total, ce sont 158 équipes qui sont en lices pour acquérir une place dans l'une des poules. 158 ! Et l'on rajoute après ce périple sans nom, de nouvelles teams à partir des phases finales ? Même Hercule n'a pas eu autant de travaux lors de son aventure !

Il est presque évident et logique que certaines équipes ne jouent même pas cette compétition à fond quand on regarde le calendrier démentiel qui les attend.

3. Un calendrier qui ne demande qu'à être allégé

Le calendrier aujourd'hui est forcément encore plus difficile que les années précédentes, contexte sanitaire oblige. Mais même sans cela, le rythme auquel s'enchaîne les rencontres est assez impressionnant.

Le championnat, les coupes nationales, les trêves internationales, et les coupes Européennes. C'est un vrai défi du combattant qui attend les entraîneurs chaque année. Faire tourner son effectif sans trop affaiblir son équipe, mais tout en laissant reposer certains cadres pour ne pas risquer la blessure.

Un vrai jeu d'équilibriste. Alors, si au moins les troisièmes de Ligue des Champions pouvaient ne pas être renversés en Europa League, cela permettrait plusieurs rencontres en moins, et un petit peu d'espace en plus dans l'agenda. Nul doute que tout le monde y trouverait son compte.

4. Injuste pour les petites équipes qui se sont qualifiées pour la phase finale

Ce n'est peut-être pas le cas de l'OM, qui ne fait plus vraiment peur à personne au niveau européen, mais certaines grosses écuries peuvent être éliminés dès la phase de groupes de la coupe aux grandes oreilles.

Elles se retrouvent alors en Europa League, face, en majorité, à des équipes bien moins armées pour lutter. Une certaine injustice se crée. Les "petits" clubs qui ont tout donné pour se qualifier, voient leur chance d'aller plus loin très rapidement compromise uniquement parce qu'ils tombent face à des cadors qui n'ont pas réussi à aller plus loin en LDC.

Cette année, potentiellement, nous pouvons retrouver l'Inter Milan ou le Real Madrid, l'Atalanta ou l'Ajax Amsterdam ou Manchester United en Ligue Europa. Un sacré défi pour l'équipe qui tombe contre eux.

5. Bonus : Toute façon, une fois sur deux, c'est Séville qui gagne

Pourquoi vouloir jouer une compétition dont on sait pertinemment que l'on a aucune chance face au FC Séville ? Le grand manitou de l'Europa League. Six fois vainqueur de ce trophée, ce qui fait d'eux l'équipe la plus titrée à ce niveau.

Si encore, les Andalous avaient perdu une finale ou deux, mais même pas. Six finales, six victoires. En 2006, 2007, 2014, 2015, 2016 et la dernière édition en 2020 face à l'Inter Milan. Il n'y a pas grand chose à faire contre une telle réussite.

Cette année, heureux soit les participants, Séville est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Une opportunité en or pour rafler la mise.