Pourquoi le Real Madrid a déjà remporté la version 2019-2020 de la Liga
Par Morgan Piot
Après la nouvelle contre-performance du FC Barcelone face à l'Atlético de Madrid, mardi (2-2), le Real Madrid a l'opportunité de faire le grand écart en cas de victoire face à Getafe, ce jeudi.
Un nouveau match nul, le troisième en quatre rencontres : le FC Barcelone piétine depuis plusieurs jours et offre un boulevard inespéré à son grand rival madrilène, qui aura l'opportunité ce jeudi, de prendre quatre points d'avance en tête du classement.
Face à Getafe, Zinédine Zidane pourra compter sur la forme étincelante de son buteur providentiel afin de faire la différence sur le front de l'attaque. Trois ans après, le Real Madrid est bien lancé vers un 34e titre en Liga.
Le retour d'Eden Hazard
Si le Real Madrid a balbutié son football pendant une grande partie de la première moitié de saison, c'est en partie le résultat de la méforme physique de l'international belge.
Blessé à deux reprises à la cheville, après avoir affiché un visage peu séduisant lors de ses débuts avec la maison blanche, Eden Hazard est revenu au plus haut niveau en s'affirmant comme l'un des patrons de cette formation des Merengue, malgré une dernière prestation peu convaincante contre l'Espanyol.
De nouveau entreprenant et provocant balle au pied, l'ancien meneur de Chelsea confirme toutes ses bonnes prédispositions depuis la reprise. Son association, avec Karim Benzema, est l'un des éléments clés de la réussite des Madrilènes depuis cinq matches (cinq victoires). Et les fans commencent déjà à saliver de cette connexion franco-belge qui devrait faire des ravages en Ligue des Champions.
Benzema : l'homme à tout faire
Susmentionné un peu plus haut, il est difficile de ne pas accorder une longue parenthèse à Karim Benzema, buteur, passeur, constructeur et leader de cette formation.
Capable aussi bien d'évoluer dans un couloir, en meneur de jeu, en soutien de l'attaquant ou sur le front de l'attaque, l'ancien buteur de l'Olympique Lyonnais change de casquette à chaque rencontre pour se transformer en une machine infernale.
Pleinement libéré depuis le départ de Cristiano Ronaldo à la Juventus, KB9 assume parfaitement ses responsabilités en prenant des initiatives, en haranguant ses partenaires et en proposant sans cesse des solutions. Et si à l'heure actuelle, la question a le mérite d'être posée pour déterminer s'il est le meilleur joueur au monde, Karim Benzema est quoi qu'il arrive le meilleur joueur du Real Madrid.
Sergio Ramos toujours plus haut
Huit buts en Liga, soit autant qu'Antoine Griezmann : l'âge n'a visiblement pas d'emprise sur Sergio Ramos qui continue de se bonifier avec le temps.
Auteur de trois réalisations depuis la reprise, dont un coup franc exceptionnel expédié dans la lucarne de Reina face à Majorque, Sergio Ramos endosse le rôle de patron de cette défense madrilène.
Intenable derrière, le Real Madrid a encaissé seulement deux petits buts sur les cinq derniers matchs, confirmant encore un peu plus l'imperméabilité de cette équipe. En verve depuis le début des réjouissances au mois d'août 2019, l'international espagnol semble intouchable dans tous les domaines. Et c'est en toute logique qu'il est devenu le meilleur défenseur-buteur de l'histoire du football.
Tout part à vau-l'eau au Barça
Crise institutionnelle, espionnage, malversations, démissions, licenciement, élections, scandale I3 Venture, guerre d'ego : le FC Barcelone ne cesse, chaque jour, de ternir un peu plus son image à l'international.
Loin de réaliser une saison de haute volée sous l'impulsion de Quique Setién dont la mission, suite au limogeage d'Ernesto Valverde, était de redonner de l'aura à cette formation des Blaugrana, le FC Barcelone se saborde sur fond de tensions en interne.
Cas le plus récurrent abordé par la presse espagnole ces derniers jours, Antoine Griezmann interroge, inquiète et soulève de nombreuses interrogations quant à sa capacité à s'affirmer à Barcelone.
Il faut dire que le Français a souvent été utilisé dans une position qui n'est pas son poste de prédilection (couloir), l'empêchant inévitablement d'avoir des repères et de trouver des automatismes avec ses partenaires.
Mardi soir, l'ancien buteur des Colchoneros est resté sur le banc pendant 90 minutes, avant de faire son apparition dans les arrêts de jeu face à son ancien club. Une entrée symbolique, qui traduit en revanche un mal bien plus profond entre Quique Setién et le champion du monde 2018.
Un Lionel Messi quelque peu éteint
Si l'international argentin est idéalement lancé pour remporter un nouveau Pichichi, titre désignant le meilleur buteur de la Liga, Lionel Messi ne semble en revanche pas faire l'unanimité ces derniers temps malgré des statistiques flatteuses sur le plan personnel.
Apparue empruntée face à l'Atlético de Madrid, voire nonchalante, la Pulga a perdu de nombreux ballons dans le couloir droit, sans livrer une véritable opposition ou des signes de combativité. Son rendement, encore loin d'être satisfaisant pour un joueur de sa trempe, laisse planer le doute concernant ses réelles motivations au sein du club.
Et si Lionel Messi reste un joueur fantastique, l'Argentin ne semble pas pleinement épanoui cette saison au Barça. De bon augure pour les Madrilènes, principaux bénéficiaires de ce côté apathique voire amorphe du génie argentin.