PSG : Alessandro Florenzi décrypté par le spécialiste italien de 90min

Personne ne l'a vu venir. Révélé par Gianluca Di Marzio et rapidement corroboré par L'Équipe, ce jeudi, Alessandro Florenzi serait le futur latéral droit tant désiré par le PSG. Notre confrère italien de 90min Italie, Alessandro Eremiti, fan de la Roma, nous aide à y voir plus claire derrière cette signature à première vue étonnante.

Une énigme pour certains, un recrutement malin pour d'autres. L'arrivée probable d'Alessandro Florenzi au PSG ne laisse personne indifférent.

Parmi les supporters parisiens, le scepticisme est naturellement de mise pour un joueur de 29 ans, poussé vers la sortie par un club d'un standing inférieur.

Pourtant, ce recrutement est loin d'être une mauvaise idée si l'on en croît Alessandro Eremiti, fidèle supporter de la Roma, et responsable du contenu italien chez 90min.

""C'est une bonne recrue. Il sera excité et déterminé à l'idée de vivre cette nouvelle aventure.""

- Alessandro Eremiti, 90min Italie

Décryptage.

Une belle réputation en Italie

International italien à 36 reprises (2 buts), Florenzi jouit d'une belle cote au-delà des Pyrénées. "Florenzi a une bonne réputation, assure Alessandro Eremiti. Conte l'a choisi dans la liste de départ lorsqu'il était entraîneur de l'équipe nationale pour l'Euro 2016 et il se bat toujours pour une place lors du prochain Euro."

À un poste où la concurrence est certes modérée, il était titulaire le 4 septembre dernier en Ligue des Nations, contre la Bosnie-Herzégovine (1-1). Ce statut en sélection, il le doit à une belle carrière en Serie A.

Défenseur le plus décisif des cinq grands championnats européens depuis 2012-2013 (voir ci-dessus), Florenzi a longtemps été indéboulonnable dans son couloir droit à la Roma. Au total, il a participé à 280 matchs avec le club de la Louve pour 28 buts et 32 passes décisives.

Pas étonnant de voir certains cadors du football italien lui faire encore les yeux doux. "Dernièrement, il a été lié à la Juventus et l'Atalanta", informe notre confrère italien.

Un avenir obstrué à la Roma

Malgré ce prestigieux passé avec son club formateur, Florenzi n'est pas infaillible et son profil jugé "trop offensif" lui fait défaut.

"Il est définitivement meilleur en attaque qu'en défense, admet Alessandro. Il a commencé en tant que milieu de terrain, puis a continué en tant qu'ailier sous les ordres de Rudi Garcia. Il a une bonne technique, surtout sur ses centres du pied droit. Il préfère jouer en 3-5-2 en tant que piston."

""Fonseca lui a clairement fait comprendre qu'il ne serait pas le premier choix.""

- A.E.

Héritant du brassard de capitaine après la retraite des légendes Francesco Totti et Daniele De Rossi, la pression est alors trop forte et l'arrivée d'un nouveau coach sonne le glas de son aventure romaine.

"À Rome, il a payé un peu la pression pour devenir capitaine après Totti et De Rossi. J'aurais aimé le voir jouer dans le nouveau système choisi par (Paulo, Ndlr) Fonseca, mais nous savons tous qu'il n'est pas dans les plans du manager portugais."

En quête de temps de jeu à l'orée du prochain Euro, l'Italien se résout à filer en prêt à Valence.

"Fonseca lui a clairement fait comprendre qu'il ne serait pas le premier choix. À quelques mois de l'Euro, Valence était la meilleure opportunité. Maintenant que l'Euro a été reporté, le PSG représente un grand défi et un grand pas en avant pour sa carrière. S'il parvient à y jouer, il sera probablement dans le onze de départ de la Squadra."

L'opportunité PSG

Sur le point d'être prêté au PSG, le capitaine déchu de la Roma voit sa carrière prendre une tournure inespérée.

"Si vous avez la chance de jouer pour un finaliste de la Ligue des champions avec de nombreux joueurs de haut niveau, vous savez que c'est peut-être la meilleure opportunité de votre carrière", souligne notre confrère italien.

Une opportunité en or, pour un joueur expérimenté et n'arrivant pas en terre inconnue :

"Il connaît Marquinhos et Paredes, et il connaît Verratti. La mentalité de Tuchel est vraiment offensive. Je suis vraiment curieux de le voir la saison prochaine et j'espère qu'il aura la même réussite que Verratti."

On en est encore très loin, mais à l'image de Juan Bernat, recruté au milieu du scepticisme ambiant en 2018, cette arrivée pourrait une des belles surprises de la saison.