PSG - RB Leipzig (3-0) : Les 7 leçons à retenir de l'historique qualification parisienne
Par Alexandre Roux
Ils en seront ! Le Paris Saint-Germain s'est qualifié pour la finale de la Ligue des Champions 2020 ce mardi, grâce à une victoire (0-3) contre le RB Leipzig. Les hommes de Tuchel n'ont jamais été vraiment inquiétés dans cette rencontre, dont ils étaient favoris.
1. Paris est en finale !!!
C'est le réel enseignement à tirer ce mardi soir. Pour la première fois de son histoire, le PSG se hisse en finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.
C'est le cinquième club français à réaliser cet exploit. C'est surtout neuf années de dizaine de millions d'euros injectés à gogo par les propriétaires qataris qui payent enfin.
Favoris face à Leipzig, les Parisiens n'ont pas cédé face à la pression, contrairement à leur adversaire du soir. Une victoire nette et sans bavure, qui met dans d'excellentes dispositions mentales avant l'ultime rencontre, dimanche soir.
2. L'héritier Marquinhos est fin prêt
Comme un symbole, c'est le défenseur/milieu défensif brésilien qui a débloqué la situation. Voué à prendre la succession de Thiago Silva en tant que patron de la défense l'année prochaine, brassard de capitaine sur le biceps, Marquinhos a une nouvelle fois démontré qu'il était prêt pour cela. Tel un guide, il a marqué, de la tête, au quart d'heure de jeu (13').
Par la suite, il a parfaitement géré les espaces au milieu de terrain, coupant les angles de passes au besoin, s'imposant dans les airs lorsqu'il le fallait. Une copie impeccable, type meilleur élève, rassurante et exaltante, à l'aube de sa prise de fonction en tant que délégué de classe.
3. Leipzig n'était pas inspiré
Offensivement, le RBL s'est entêté. En première mi-temps, cinq centres longs sont venus de la droite, pour cinq échecs. Thiago Silva dans les airs, Kimpembe sur la trajectoire ou Kehrer au second poteau ont toujours facilement repoussé les assauts.
À la relance, de gros risques ont été pris, comme le demande Nagelsmann. Sauf que plusieurs fois, peu de joueurs réclamaient vraiment le ballon et cela a donné lieu à quelques relances hasardeuses, coûtant même un but.
Atteindre ce niveau de compétition, alors que le club n'a été fondé qu'en 2009, c'est déjà exceptionnel. Difficile de tomber sur les Allemands ce mardi soir, même s'ils pourront regretter d'être passé à côté de leur rendez-vous.
4. Neymar n'a toujours pas réglé la mire
Dès la 6e minute de jeu, le Brésilien s'est offert un face à face, idem à ceux obtenus en quart de finale. Et comme contre l'Atalanta, il l'a manqué. L’inquiétude de voir un homme pêcher à nouveau dans la finition, quitte à coûter le match au sien, était alors présente. Le scénario a balayé ces doutes, mais le fait est là : toujours pas de but pour Neymar à Lisbonne.
Alors certes, il était encore très inspiré. Petit pont à la 33e. Poteau sur coup-franc très excentré à la 35e. Mais il reste très personnel, avec très, très peu de passes dans le jeu. Ce qui est bien dommage puisque son génie est réel, comme en atteste sa déviation sur le deuxième but parisien (à moins que ce ne soit un contrôle manqué ?).
Décisif, il l'a en tout cas été, sur une réalisation parisienne. Mais vu le niveau qu'il peut prétendre atteindre, ce n'est clairement pas assez. Et pour remporter la Ligue des Champions, il faudra certainement plus l'être en finale.
5. La défense de Leipzig dépassée dans son dos
Au duel à l'épaule, le duo Mukiélé-Upamecano est imprenable. Même sur des duels un contre un de face, Neymar, Mbappé et Di Maria se sont heurtés à un (deux) murs. Par contre, sur les appels dans leur dos, ce fut une autre histoire...
Légèrement statique, la ligne défensive s'est en effet faite surprendre à quatre reprises en première période sur des appels tranchants, dans la profondeur.
En seconde mi-temps, les courses venaient de plus loin et les situations étaient donc moins franches. Mais les déplacements et inversions du trio offensif du PSG a fait beaucoup de dégâts. Ne pas avoir une pointe fixe, comme l'aurait surement été un Icardi par exemple, s'est avéré payant.
6. Avec Di Maria, ça change tout, sans Werner, aussi !
Le retour de l'ailier argentin sur le terrain côté Parisien a modifié complètement les choses. Plus bas sur le terrain, il a amené du liant entre la récupération de Marquinhos et la relance des Herrera et Paredes, puis les courses offensives et déplacements dans le dos des Mbappé et Neymar.
À l'inverse, l'absence de Timo Werner a coûté cher à Leipzig. Le manque de leur serial buteur s'est grandement fait ressentir, même si Poulsen s'est forcé à décrocher pour servir au maximum de point de fixation à son équipe, sans perdre le ballon.
Même s'il y a onze bonhommes par équipe sur le terrain, un seul être peut tout changer.
7. Malgré tout, un manque de réalisme côté parisien...
Marquer trois buts et relever un manque offensif ? C'est possible et surtout justifiable ce mardi. Le PSG est une arme offensive de destruction massive. À son meilleur niveau, le taux de conversion d'occasion en but est très élevé. Et ce n'était pas le cas ce mardi soir : 14 frappes, 9 cadrées, 3 buts.
Neymar a loupé un nouveau face à face. Mbappé a laissé passer quelques têtes. Pire. Imaginez les deux compères partir en deux contre un. Voyez-vous situation plus favorable que cela, à part sans défenseur bien évidemment ? Et bien la première passe du Brésilien fut moyenne, la deuxième du Français pas meilleure, et une glissade plus tard, le ballon n'est pas entré dans la surface qu'il était déjà perdu.
Des comme ça face au Bayern ou Lyon, il ne faudra pas les rater.