Real Madrid-Alaves (3-0) : les 5 leçons à retenir de la victoire des Madrilènes
Par Erwan Gendry
Le Real Madrid devait de se rassurer après sa déconvenue au Parc des Princes. Si les Madrilènes ont été en difficulté collectivement, ils sont parvenus à faire la différence en deuxième période grâce à ses individualités offensives (3-0).
1. Carlo Ancelotti s'offre un peu de répit
Très loin d'être fringant dans le jeu, le Real Madrid a assuré l'essentiel en empochant les trois points. Un succès qui permet au club de la capitale espagnole de prendre sept unités d'avance sur le FC Séville (qui affronte ce dimanche l'Espanyol Barcelone).
Sous le feu des projecteurs après une performance insipide en huitièmes de finale de Ligue des Champions, Carlo Ancelotti s'est offert un peu de répit avant les prochaines échéances. Il devrait pouvoir travailler sereinement dans les prochains jours afin de régler les quelques défauts de son équipe.
2. Des Merengue qui se cherchent encore offensivement
Comme lors de leurs trois derniers matchs (PSG, Villarreal, Grenade), les Madrilènes ont été à la peine offensivement. Incapables de se montrer dangereux en première mi-temps (2 tirs cadrés en 45'), les hommes de Carlo Ancelotti ont manqué de créativité dans les trente derniers mètres, ils s'en sont remis à leurs individualités.
En charge de faire le lien avec le trio offensif, Federico Valverde et Luka Modric n'ont pas eu leurs rendements habituels. Le Croate a eu toutes les difficultés du monde à trouver des relais entre les lignes. Le "bombazo" de Marco Asensio est venu libérer toute une équipe en manque d'inspiration offensivement.
3. Le duo Vinicius-Benzema emprunté
Sa première touche de balle ne laissait pas présager d'un Vinicius Junior des grands soirs (une conduite de balle trop longue qui termine en corner). Face à Alaves, l'international brésilien a quasiment raté tout ce qu'il a entrepris pendant 70 minutes. Brouillon techniquement et à l'envers dans ses choix, l'ailier madrilène est retombé dans ses travers de la saison dernière.
À l'instar de Karim Benzema, il a paru émoussé physiquement et ainsi beaucoup moins lucide qu'il n'a l'habitude de l'être offensivement. De plus, comme face au PSG, la relation du KB9-Vinicius a été quasi inexistante, jusqu'à la sublime action du deux buts à zéro, menant le premier à parfaitement servir le second.
4. Les couloirs madrilènes inanimés
C'est un problème qui devient récurrent au cours des matchs du Real Madrid. Ferland Mendy et Daniel Carvajal ont respectivement occupés le couloir gauche et droite du Real Madrid et aucun des deux hommes ne sont parvenu à apporter une plus-value offensivement.
Imprécis dans l'avant dernier geste et régulièrement mis en difficulté sur les phases de transition, les deux latéraux sont loin d'être aussi convaincants que lors de la 1ère partie de saison. Pour leur défense, ils n'ont pas été aidés par leurs ailiers (Vinicius Junior et Marco Asensio).
5. Une équipe d'Alaves trop timide
Ce samedi soir, Alaves avait un coup à jouer mais ils ont manqué de courage pour espérer réaliser un gros coup. Les hommes de Javier Calleja auraient pu profiter de la fébrilité défensive des madrilènes pour faire la différence. Cependant, Joselu et Jason n'ont jamais réussi à peser sur la défense des Merengue.
19e de Liga avec 20 points, Alaves se retrouve à quatre unités du premier relégable. Dans la course au maintien, le déplacement sur la pelouse de Getafe, le week-end prochain, s'annonce capital pour Nahuel Tenaglia et ses coéquipiers.