Real Valladolid - FC Barcelone (0-3) : Les 5 leçons à retenir de la large victoire du Barça
Par Alexandre Roux
Le Barça a vaincu Valladolid ce mardi soir (0-3) lors de la 14e journée de Liga. Une rencontre aboutie, avec de nombreuses satisfactions côté catalan, dans un schéma inédit. Lionel Messi s'est ainsi procuré beaucoup d'occasions, sans Antoine Griezmann à ses côtés. Le milieu de terrain blaugrana a survolé le match, sans Sergio Busquets.
1. Barcelone ne s'est pas fait piéger
Malgré ses airs de coup facile via notamment sa 18e place au classement en Liga au coup d'envoi, Valladolid avait tout du mauvais plan ce mardi soir pour le Barça. Incapable de gagner lors de ses 8 premières journées, l'autre "Real" n"avait en effet perdu qu'une seul de ses 6 dernières sorties, et encore, c'était face à l'Atlético de Madrid.
En plus, les locaux n'avaient jamais encaissé plus de deux buts dans une même rencontre de championnat cette saison. Et les Blaugrana voyagent très mal ces temps-ci, avec 4 défaites un 1 nul sur ses 5 derniers déplacements. Pourtant, la rencontre a vite tourné en faveur des Catalans, et la tendance n'a jamais semblé pouvoir s'inverser.
2. Koeman a osé jouer à trois derrière, avec brio !
Comment ? Quoi ? Le FC Barcelone qui aligne trois défenseurs centraux pour évoluer dans un 3-5-2 ?! Ronald Koeman a opéré une mini-révolution en Catalogne, établissant un schéma tactique pour son affrontement face à Valladolid inédit quasiment dans l'histoire du club.
L'idée était très claire : se tourner complètement vers l'attaque avec des Jordi Alba et Sergino Dest très hauts dans leurs couloirs respectifs, tout en n'obligeant pas un des milieux récupérateurs à venir compenser, puisque trois centraux sont sur la pelouse.
Défensivement, cela n'a pas convaincu avec des problèmes de profondeur sur les côtés. Il faut dire aussi qu'Oscar Mingueza n'a pas, du tout, convaincu. Mais dans l'animation offensive, cela a parfaitement fonctionné. Notamment pour les latéraux, avec un Dest qui s'est éclaté.
Est-ce néanmoins renouvelable face à une plus grosse écurie ? Pas sûr...
3. Anciens ou nouveaux, il faut choisir au Barça
Il y a vraiment deux écoles dans l'effectif de Barcelone : les historiques, et les nouveaux. Et, chacun dans leur groupe, se cherchent et s'entendent à merveille. Illustration parfaite contre Valladolid.
Par deux fois, Jordi Alba a flingué des occasions majeures juste parce qu'il a voulu trouver Lionel Messi, marqué, plutôt que Martin Braithwaite, ouvert. Très, très énervant.
Par contre, le duo Frenkie de Jong - Miralem Pjanic a parfaitement tourné sans Sergio Busquets. Les deux hommes se sont parfaitement répartis les rôles, chacun devant s'appuyer sur ses qualités, chacun s'exprimant dans sa zone préférentielle. Maintenant, quelle formule est la meilleure...
4. Messi s'est montré imprécis, mais quand même décisif
À trois reprises, en première période, la Pulga s'est procurée d'excellentes occasions, tout à fait à sa portée, sans pour autant concrétiser. Il en a également manqué trois autres, lors des 20 dernières minutes. Une maladresse dans le dernier geste assez inhabituelle, qui l'a fait pousser un grand cri de rage, assez inhabituel lui aussi.
Pour autant, il a délivré une passe décisive, puis une avant-dernière passe décisive après avoir fixé quatre joueurs à lui tout seul. Puis, il a finalement trouvé la mire, en seconde mi-temps (66'), profitant d'une excellente déviation de Pedri. Surtout, il a toujours organisé les actions offensives d'une main de maître, lorsqu'il l'a souhaité.
Malgré son manque dans la finition, d'un point de vue personnelle, la partition globale de Messi est finalement bonne, très bonne même. Tiens, une réussite achevée alors qu'Antoine Griezmann n'était pas sur le terrain...
5. Les Blaugrana recollent au duo majeur de Liga
La Real Sociedad et Villarreal ont tous les deux perdus, ce mardi soir, en Espagne. Une aubaine pour les Blaugrana, puisque leur succès contre Valladolid permet de recoller un peu plus encore à ces deux formations, qui ne sont respectivement plus qu'à deux et un point devant.
L'Atlético de Madrid, et le Real Madrid qui joue mercredi soir, sont toujours bien devant. Mais le temps où Barcelone voyait à peine ses concurrents direct du début de saison, puisque dans le ventre mou du championnat, est désormais révolu.