Riolo fracasse les joueurs qui ont refusé de porter les couleurs arc-en-ciel lors de la journée contre l'homophobie

Daniel Riolo lève le ton.
Daniel Riolo lève le ton. / Jean Catuffe/GettyImages
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Ce week-end, la journée de lutte contre l'homophobie a encore fait débat. Plusieurs joueurs refusant de jouer, pour ne pas arborer le flocage arc-en-ciel notamment. Une polémique de plus en Ligue 1 qui a le don d'agacer Daniel Riolo.

Alors que les clubs de Ligue 1 jouaient leur 36e journée, ces derniers ont constaté de nombreuses absences au sein de leur effectif. La faute à une campagne de lutte contre l'homophobie qui ne cesse de faire polémique en France. Plusieurs joueurs ont refusé de jouer ce week-end, afin de ne pas être lié à cette journée spéciale. Pour Daniel Riolo, ces comportements illustrent le côté homophobe de la planète football.

Daniel Riolo s'exaspère de cette polémique

Les années passent mais les mentalités ne semblent pas changer. Auparavant, Idrissa Gueye ou encore Radamel Falcao avaient fait parler d'eux quant à leur position vis-à-vis de la journée contre l'homophobie. Cette saison, tout s'est amplifié avec un nombre très important de joueurs qui ont refusé de jouer leur match du week-end. À Toulouse, Zakaria Aboukhlal s'est d'ailleurs exprimé pour défendre ses croyances. À Nantes, Mostafa Mohamed n'a pas participé à la rencontre non plus, alors que les Canaris vont tout droit vers la relégation en Ligue 2.

Pour Daniel Riolo, ce climat actuel d'homophobie est déplorable : "Ça ne veut pas rentrer dans la tête de ces aveugles, de ces obscurantistes. Ils disent: ‘il n’y a pas de raison qu’on défende cette cause‘. Tu ne défends pas une cause, tu dis: ‘je suis contre les agressions contre les homos’. C’est un message de paix, de tolérance. L’homophobie est extrêmement présente dans le foot, et c’est de pire en pire. La situation est très grave".

"Il faut savoir que c’est toujours un problème dans les discussions, qu’ils (les joueurs, ndlr) le font un peu contraints et forcés. Il n’y a pas cette compréhension que ce n’est pas soutenir (la cause) mais c’est être contre une discrimination. Ça veut dire que si un homo se fait agresser, tu ne le condamnes pas. La question, c’est: ‘est-ce que tu condamnes ou pas l’agression ou le harcèlement contre un homosexuel?’ Si oui, alors tu es dans le mouvement", poursuit l'éditorialiste.

"Il n’est pas exclu que dans les contrats à l’avenir, il y ait une clause là-dessus où il est dit que le joueur ne participe pas à l’évènement. Ce qu’a fait Mostafa Mohamed, c’est un abandon de poste. Son équipe (Nantes qui se déplaçait à Toulouse, 0-0) joue le maintien et lui pour une lecture de sa religion, il préfère ne pas jouer, plutôt que de ne pas comprendre le débat et de ne pas avoir cette attitude négative", explique Daniel Riolo, visiblement dépassé par cette polémique.

La sortie d'Eric Roy ne passe pas

En conférence de presse, Eric Roy, entraîneur de Brest, s'est emporté en pointant du doigt la ligue pour avoir programmé la journée contre l'homophobie en fin de saison. Selon lui, le timing est catastrophique puisque certains clubs ont besoin de tous leurs joueurs afin de se maintenir en Ligue 1 notamment.

"Il (Roy) ne pouvait pas autant passer à côté. Je ne sais pas comment on peut faire dramatique à ce point. C’est une sortie catastrophique", déplore Daniel Riolo. Il conclut : "Quand Eric Roy dit: ‘la Ligue devrait s’occuper du football’, eh bien non parce que le foot est ce sport à part où le salaire que tu as comme entraîneur, ou comme consultant quand tu n’es plus entraineur, directeur sportif partout dans le monde… Si tu touches tant d’argent, c’est parce que ce sport offre des possibilités à un tas de gens dans le monde de vivre. Rendre un peu en passant deux ou trois messages qui sont bons pour la société… Je ne demande pas que l’Arabie saoudite change ses valeurs, ça ne m’intéresse pas. Moi, je vois en France, notre pays, nos valeurs, qu’est-ce qu’on fait? On fait ‘no to racism’, il y a plein de messages que le football pourrait porter. Le foot a une responsabilité supplémentaire".

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