Romain Molina expose les guerres internes au PSG et fustige la gestion de Nasser Al-Khelaïfi
Par Quentin Gesp
Dans une vidéo publié sur sa chaîne YouTube, Romain Molina a dévoilé les coulisses de la gestion du Paris Saint-Germain. Un club miné par les guerres intestines.
"On a quand même l'impression qu'il n'y a pas vraiment de capitaine dans le bateau et que le bateau se prend parfois de gros icebergs notamment à cause des querelles internes." Ce mardi, Romain Molina a publié une nouvelle vidéo sur sa chaîne YouTube pour expliquer la gestion ubuesque du Paris Saint-Germain. Un club miné par les guerres internes et des jeux de pouvoirs.
Il y explique notamment que la plupart des décisions sont prises grâce à l'influence et aux recommandations d'amis et de conseillers. C'est le cas notamment lors de la nomination de Thomas Tuchel, dont le nom avait été glissé par Pep Guardiola comme l'indique Romain Molina sur sa chaîne YouTube.
C'est aussi par le biais de conseiller que certains transferts ont été facilités. Gastón Gaudio, ancien joueur de tennis à la retraite et proche de l'émir du Qatar, a facilité la venue de son compatriote Giovanni Lo Celso.
Nasser comme personnage clé
"Nasser Al-Khelaïfi n'est pas tout le temps là, pas du tout même", glisse sournoisement Romain Molina dans sa vidéo, expliquant le rôle ambigu de ses conseillers. Parmi eux, Jean-Martial Ribes, directeur de la communication, qui "s'occupe davantage de l'image du président parisien que de celle du club", exerçant un rôle d'influence de la presse par le biais d'invitations et cadeaux divers et variés.
Un personnage qui n'hésite pas, selon Molina, à court-circuiter le club pour conserver sa relation privilégiée avec le président parisien, Molina évoquant des ensions internes entre Ribes et Jean-Claude Blanc.
"Aucune vision commune"
Mais les relations sont également extrêmement tendues entre Leonardo et Nasser Al-Khelaïfi. Une "bataille d'égos" selon Romain Molina. Le président parisien s'inquiétant des relations directes entre son directeur sportif et l'émir du Qatar, souhaitant garder seul ce lien privilégié.
"Il n'y aucune vision commune dans le sportif", clame Molina, qui rappelle les altercations entre les différents directeurs sportifs et entraîneurs, mais aussi entre les joueurs et entraîneurs. Il a également évoqué des tensions entre le directeur sportif et le coach, Leonardo et Mauricio Pochettino.
Molina évoque également des liens étroits, parfois étranges entre Nasser Al-Khelaïfi et les joueurs eux-mêmes : il prend l'exemple de Zlatan Ibrahimovic consulté avant le recrutement de David Luiz. Mais aussi avec un pouvoir parfois plus grand que celui de l'entraîneur, en témoigne des remarques faites sur les entraînements.
"La cour de Nasser"
Nasser Al-Khelaïfi aime s'entourer selon Romain Molina. Il garde auprès de lui de nombreux personnages, notamment au sein de la chaîne beIN Sports, également propriété de l'émir du Qatar. Une "cour" venue du monde du tennis, de par le passé du président parisien. Un entourage constitué principalement par... le frère de Nasser Al-Khelaïfi, prénommé Khaled.
'Pour la petite histoire, lors du transfert de Javier Pastore, Nasser a écrit en demandant qu'une commission de 200 000 euros ou dollars soient versés à une société qui s'appelle Oryx... pour son frère. Je ne sais pas ce que Khaled avait à voir avec Javier Pastore mais visiblement la soupe est bonne", a glissé Romain Molina dans son intervention. "Il (Khaled) a fait des trucs de malade. Mais Nasser, il dit rien. Parce qu'il est complètement sous l'influence de son frère aîné."
Au coeur de cette véritable "cour" comme aime à le rappeler Molina, les frères Bessedik, qui ont désormais une influence importante au sein du club, en agissant en véritables intendants : "Ce sont les hommes de main de Nasser Al-Khelaïfi." "En interne, au club, on dit que ce sont les Benalla du PSG. Et c'est pas complètement faux parce qu'il y a une rivalité entre Benalla et les Bessedik, alors physique parce qu'ils se sont foutus sur la gueule mais parce que Benalla ça fait des années qu'il essaye de rentrer au club. Et Nasser trouve d'ailleurs que ce serait une bonne idée".
Une ingérence interne
L'ingérence interne déteint jusqu'au sein de l'équipe féminine où "beaucoup de joueuses veulent partir parce qu'elles savent très bien ce qu'a fait Kheira Hamraoui" dans l'affaire qui l'implique avec Aminata Diallo.
Une affaire parmi tant d'autres pour Molina. "C'est une direction qui ment éhontément jusque sur les maillots dédicacés : la direction et les joueurs demandaient aux employés de dédicacer eux-mêmes les maillots dédicacés à la boutique du club? A part Cavani, c'était un des seuls à les signer lui-même"
Mais pour Romain Molina, ce sont des pratiques bien connues dans le milieu du football. "Mais ce n'est pas que le PSG, c'est le foot. Regardez ce qui se passe actuellement au Barça. (...) On est dans un club carrément mafieux. Nasser fait un très vieux truc : il divise, pour mieux régner"
"On pourrait peut-être parler de ce qui a été couvert lors de la CAN 2017 par beIN, tiens... On va en parler bientôt, on va en parler bientôt" a annoncé sous forme de teaser Romain Molina. Le rendez-vous est pris.