Séville FC - Stade Rennais (1-0) : Les 5 leçons à retenir de la défaite implacable des Bretons
Par Kristen Collie
Auteur d'un match nul frustrant face à Krasnodar (1-1), pour sa première historique en Ligue des Champions, le Stade Rennais a souffert à Séville (1-0), ce mercredi. Une défaite flatteuse tant les Bretons ont pris l'eau, s'en remettant à un Alfred Gomis magistral dans les cages rennaises.
1. Un être vous manque...
... et tout est dépeuplé. Auteur d'une énorme prestation pour sa première en Ligue des Champions, Eduardo Camavinga était forfait pour ce sommet face à Séville.
La présence dans l'entrejeu du prodige français a naturellement manqué, tout comme celle de Steven Nzonzi. Le trio Bourigeaud-Martin-Grenier, chargé de compenser ses absences, a surtout mis en exergue à quel point la paire Nzonzi-Camavinga est indispensable.
Dépassé et peu entreprenant, le milieu rennais a déçu, à l'image d'un Clément Grenier, certes auteur d'un coup-franc qui a donné des sueurs froides à Julen Lopetegui (70'), mais coupable de trop nombreuses approximations, dont une qui aurait pu coûter un but aux Bretons (14').
Exsangue de leur pépite, les Rennais ont vu Daniele Rugani en début de match et Benjamin Bourigeaud en début de seconde mi-temps sortir sur blessure. Une hécatombe.
2. No Mendy, no problem
Le Stade Rennais a miraculeusement résisté aux vagues déferlantes andalouses en première mi-temps. Entre les tentatives d'Ocampos (5', 27') ou le sauvetage sur la ligne de Bourigeaud (29'), les Bretons ont également pu compter sur un Alfred Gomis magistral.
Recruté en provenance de Dijon pour remplacer un Edouard Mendy qui a déjà conquis tout le Royaume à Chelsea, le Sénégalais a réalisé des parades de grande classe, notamment sur cette magnifique volée de Munir déviée sur la barre (6').
Une masterclass qui a permis de maintenir à flot le navire breton, avant de logiquement s'incliner (56').
3. À sens unique
Restant sur quatre matchs sans victoire, dont une défaite le week-end dernier à domicile face à Eibar (0-1), Séville a rapidement éclipsé ses doutes pour prendre en main cette rencontre.
Les hommes de Julen Lopetegui ont outrageusement dominé des Rennais apathiques, qui ont dû attendre la 33ème minute et une timide frappe de Martin Terrier pour se montrer dangereux.
Révélateur, les Andalous ont eu 24 actions dangereuses (!) en première mi-temps, contre seulement deux pour les hommes de Stephan.
Peu en réussites et buttant sur un Alfred Gomis en feu, les derniers vainqueurs de l'Europe League ont finalement trouvé la faille grâce à Luuk de Jong, sur un super service de Munir (56').
4. "Seul Doku"
Quel talent ! Sur une accélération, il a fait trembler tout Ramón Sánchez Pizjuán (20'). Trop esseulé et étonnamment peu servi, ses fulgurances ont été vaines.
Seule lumière dans le néant offensif rennais, le Belge a peu à peu disparu de la circulation, certainement fatigué de courir dans le vide, malgré ses appels tranchants.
5. Kenavo les huitièmes ?
Le constat est certes prématuré, mais les huitièmes de finale s'éloignent inexorablement du Roazhon Park.
Cette défaite à l'extérieur est logique sur le papier, mais cumulée au match nul face à Krasnodar et la démonstration de force de Chelsea ce mercredi en Russie (0-4), difficile d'imaginer les hommes de Julien Stephan inverser la tendance.
La double confrontation face aux Blues sera déterminante et l'exploit obligatoire.