Les 6 choses que vous ignorez sur Basaksehir, le futur adversaire du PSG

Demba Ba évoque de mauvais souvenirs au PSG.
Demba Ba évoque de mauvais souvenirs au PSG. / ANP Sport/Getty Images
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Le Basaksehir Istanbul, récent champion de Turquie pour la première fois de son histoire, affronte le PSG dans un climat politique tendu. Un club particulier, extérieur aux trois historiques, sous l'impulsion du gouvernement turc, qui a considérablement investi ces dernières années dans cette petite structure de la capitale économique.

6. L'impulsion du pouvoir turc

Recep Erdogan a participé à la construction de ce projet sportif
Recep Erdogan a participé à la construction de ce projet sportif / Mikhail Svetlov/Getty Images

Initié par le président Recep Erdogan, qui y a investi considérablement ces dernières années, le projet sportif de Basaksehir prend enfin tout son sens, six ans après avoir été cédé à l'AKP, le parti politique du dirigeant turc.

En 2014, le club autrement connu sous le nom de Büyüksehir Belediyespor Istanbul emménage dans le quartier de Basaksehir, à l'endroit précis où se situe le QG de l'AKP.

Financé et sponsorisé par Medipol, un groupe hospitalier qui est dirigé par nul autre que Farhettin Koca, le médecin personnel de Recep Erdogan, le nouveau champion de Turquie continue de grandir suite à la création d'un nouvel écrin. L'oeuvre de Kayon Grup.

Les liens politiques entre Basaksehir et le pouvoir en place sont prépondérants à l'image de la présidence briguée par Güksel Gümüsdag, qui n'est autre que le mari de l'une des nièces de Recep Erdogan.

5. Bousculer les traditions

Le stade Fatih-Terim a été construit en 2012
Le stade Fatih-Terim a été construit en 2012 / OZAN KOSE/Getty Images

Construit en 2012, ouvert le 26 juillet 2014, le stade Fatih-Terim, antre du Basaksehir, est l'un des symboles de cette "révolution culturelle" exigée par Recep Erdogan.

Implanté dans le quartier de Basaksehir qui a été créé dans les années 90 par le président, cette nouvelle enceinte a pour vocation de s'inspirer d'un élan de modernité qui vient contraster avec les principes islamistes en vigueur.

Considéré comme le maillon fort de ce nouveau projet culturel, le stade Fatih-Terim est l'image renvoyée de nouveau vent de fraîcheur programmé par Recep Erdogan et dont la seule mission est de bousculer une hiérarchie historique et traditionaliste.

4. Recep Erdogan a planté un triplé

Recep Erdogan a participé à l'inauguration du stade Fatih-Terim
Recep Erdogan a participé à l'inauguration du stade Fatih-Terim / OZAN KOSE/Getty Images

Comme le hasard fait bien les choses, vous aurez sûrement constaté que les coéquipiers de Demba Ba évoluent en orange, la couleur également utilisée au parti politique de Recep Erdogan.

Présent d'ailleurs lors de l'inauguration de la nouvelle enceinte, le principal intéressé s'est fendu d'un triplé en marge d'un match amical.

Pour la petite histoire, celui qui à cette période était encore que le Premier ministre, a évolué avec le numéro 12 dans le dos. Un chiffre symbolique alors qu'il était pressenti pour devenir le 12ème président de la Turquie.

Et à ceux qui doutent de l'efficacité de ce dernier, Recep Erdogan a évolué à un niveau semi-pro durant sa jeunesse lors de son passage à Kasimpasa. Depuis, le temps à fait son bout de chemin et le numéro 12 a été retiré du club pour célébrer son "capitaine".

3. Direction l'étranger

Gaël Clichy évolue à Basaksehir depuis 2017
Gaël Clichy évolue à Basaksehir depuis 2017 / TF-Images/Getty Images

Rafael, Demba Ba, Gulbrandsen, Martin Skrtel ou encore Enzo Crivelli, cette formation de Basaksehir ressemble fortement à celle du Qatar au handball.

Avec une connotation "extérieure" largement prononcée, le champion turc ne compte pas moins de 15 joueurs à la nationalité étrangère sur un effectif de 26. Une volonté des dirigeants, qui souhaitaient avant tout mettre l'accent sur l'expérience de certains footballeurs phares du Vieux Continent.

2. La consécration

Arda Turan est l'égérie de cette équipe de Basaksehir
Arda Turan est l'égérie de cette équipe de Basaksehir / VI-Images/Getty Images

Sous la houlette d'Arda Turan, la tête d'affiche de cette équipe, Basaksehir est passé tout proche de s'offrir un premier titre en 2017 puis en 2019 (vice-champion) avant de triompher cette saison au terme d'un exercice rondement mené.

Cette saison, le club d'Istanbul a découvert la Ligue des Champions. Une introduction compliquée face au RB Leipzig ponctuée d'une défaite logique 2-0.

1. Une ambiance... négligée

Le stade Fatih-Terim sonne souvent creux
Le stade Fatih-Terim sonne souvent creux / OZAN KOSE/Getty Images

Si les supporters turcs sont réputés pour donner de la voix, ce n'est pas forcément le cas des fans de Basaksehir, qui sont en moyenne 3000 à venir garnir les tribunes du stade Fatih-Terim, dont la capacité peut accueillir 17.000 spectateurs.

Avec seulement la douzième affluence de la Süper Lig, l'écrin sonne souvent creux. Et bien évidemment, si tout ou presque s'achète avec de l'argent, la ferveur d'un club ne peut pas en aucun cas être monnayée.