Top 10 des plus beaux matchs de l'Euro 2022
Les affiches du dernier carré de l'Euro féminin 2022 sont connues, les chocs Angleterre - Suède (26 juillet à 21h) et Allemagne - France (27 juillet 21h) très attendus. Pour patienter un peu, 90min vous propose un retour sur les 10 plus beaux matchs de cette édition... jusqu'à présent.
10. France - Italie (5-1, phase de groupes)
C'est la première grande claque de cet Euro 2022. Certains diront que l'on plonge dans le chauvinisme, alors voici nos arguments. Premier match de l'Euro pour des Bleues portées par un nouveau groupe qui a tout à prouver, pression maximale face à l'adversaire le plus solide du groupe, et surtout, après avoir vu les autres favorites parfaitement négocier leur entrée en piste.
Les Bleues n'avaient pas de temps à perdre. Bilan ? Une première période exceptionnelle et deux records : 5 buts marqués, dont un triplé pour Grace Geyoro en une mi-temps. Du jamais-vu. Et un match qui a aussi eu le mérite de titiller l'orgueil d'autres prétendantes au trône.
9. Angleterre - Norvège (8-0, phase de groupes)
C'est la rencontre un peu bonus, qui n'entrait pas tout à fait dans ce Top, mais se devait d'être évoquée. Car, peut-on vraiment parler de "beau" match quand ce qui se présentait comme le choc de ce début de compétition s'est transformé en rouste monumentale ?
Une chose est sûre, il s'agit-là d'un des moments les plus marquants de cet Euro, bien représentatif des velléités offensives des nations engagées. Pas grand chose à analyser, si ce n'est que les Lionnesses ont châtié une défense aux abois (fautes, mauvais placements, relances maladroites).
Décriée pour sa maladresse dans la finition lors du premier match contre l'Autriche, l'Angleterre a parfaitement répondu en signant le succès le plus large de l'Euro.
8. Allemagne - Danemark (4-0, phase de groupes)
C'était le duel annoncé du groupe B, cette première rencontre devait donner le ton et permettre à tout le monde de jauger les formes de deux prétendants au titre. Il n'y a finalement pas eu match.
L'Allemagne, qui a roulé sur ce début de compétition comme son rival anglais a disposé son oppressant pressing pour dérouter des Danoises transpercées sur leurs ailes. Titulaires (Magull, Schüller) et remplaçantes (Lattwein et Popp) ont martyrisé la pauvre Lene Christensen. Une leçon.
7. Pays-Bas - Portugal (3-2, phase de groupes)
Il y a un point commun à tous les matchs auxquels ont participé les Portugaises : une truelle de buts, des rencontres très ouvertes et presque toujours le Portugal qui craque à la fin... On retiendra surtout le régal que cela a été de les voir jouer.
Menées rapidement 2-0 (7e, 16e) après s'être fait piégées par deux fois sur corner, les joueuses de Francisco Neto sont passées à deux doigts d'un nouveau coup en revenant à égalité grâce à un penalty (38e) et une tête rageuse de Diana Silva (47e). C'était sans compter sur le bijou de Van De Donk (62e) venu anéantir leurs derniers espoirs.
6. Portugal - Suisse (2-2, phase de groupes)
Invitées de dernière minute suite à la disqualification de la Russie, les Portugaises ont régalé malgré un manque de réussite certain face aux buts. Mais que l'avenir de la Seleçao est prometteur. Elles l'ont fait savoir dès leur entrée en lice en accrochant la Suisse.
Après une entame de match catastrophique, à peine deux minutes de jeu et Coumba Sow ouvrait le score, dans la foulée Rawel Kiwic, d'un coup de boule précis, doublait la mise. C'est un tout autre match qui débutait néanmoins après la mi-temps. Assiégées dans leur camp, les Suissesses finissaient par concéder deux buts (58e Gomes, 65e J. Silva). Le reste, un fin de match étouffante et une balance qui ne penchait ni pour l'une ni pour l'autre.
5. Allemagne - Espagne (2-0, phase de groupes)
Dominer n'est pas gagner. L'Allemagne a donné ce jour-là une leçon de réalisme à des Espagnoles, qui aiment décidément se rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà. Une mauvaise relance de sa gardienne au bout de trois petites minutes de jeu et l'Espagne comptait déjà un temps de retard.
Cette ouverture du score prématurée a eu le mérite d'obliger la Roja à prendre des risques et à ouvrir des espaces pour la Mannschaft. Timorées dans la surface ou la dernière passe, parfois à contre-temps, les joueuses de Jorge Vilda nous ont autant enthousiasmé que frustré.
D'autant qu'après un ballon récupéré en filoute, l'Allemagne a doublé la mise sur corner grâce à une tête d'Alexandra Popp. Simple et efficace.
4. Suède - Portugal (5-0, phase de groupes)
Rencontrer une Suède, prétendante au titre, et avide de verrouiller sa première place du groupe C, constituait une marche un peu trop haute pour la Seleçao. Malgré la victoire des Pays-Bas (4-1) contre la Suisse, la Suède termine, grâce à ce succès, en tête de son groupe à la différence de buts (+6 contre +4).
Les Portugaises ont fait illusion une vingtaine de minutes avant d'exploser (doublé d'Angeldal 21e, 45e et un contre son camp de C.Costa 45e+7). Cette fois, pas de remontada. Les joueuses de Francisco Neto, en dessous tactiquement et physiquement, ont craqué en concédant un pénalty (54e, Asllani) avant que Blackstenius ne vienne conclure le festival dans les arrêts de jeu (90+1). Un score néanmoins lourd à l'arrivée.
3. Allemagne - Autriche (2-0, quart de finale)
Pour notre plus grand bonheur, la folie de la phase de groupes ne s'est pas envolée avec l'enjeu galopant des matchs à élimination directe. Le score pourrait être trompeur, mais les Autrichiennes ont plus qu'enquiquiné la Mannschaft en trouvant par trois fois les montants et en s'offrant deux face-à-face.
Sauf qu'à la fin, pour le moment du moins, c'est l'expérience de l'octuple championne d'Europe, et sa capacité à bonifier la moindre occasion pour assommer l'adversaire, qui font la différence.
D'un plat du pied soyeux, l'indomptable Lina Magull, a signé un premier break (25e), avant qu'Alexandra Popp n'assomme l'Autriche en contrant un dégagement de sa gardienne Manuela Zinsberger (90e). Les renardes des surfaces sont bel et bien de retour.
2. France - Pays-Bas (1-0, quart de finale)
C'est le plus petit score de ce Top, mais la copie rendue en fait néanmoins un grand match. Les championnes en titre, amoindries par les blessures, plombées par le Covid-19, ont souffert face à une équipe de France qui est allée chercher son match référence pour décrocher la première participation de son histoire au dernier carré d'un Euro.
Lors de cette rencontre, deux Néerlandaises ont néanmoins crevé l'écran, empêchant les Françaises de scorer et épiçant fortement cette rencontre : la gardienne remplaçante Daphne Van Domselaar a été phénoménale dans les cages, avec près de 10 arrêts (plus haut total de la competition), sa défenseure centrale Stefanie van de Gragt a sorti deux ballons sur la ligne. Les Bleues ont tiré près de 33 fois.
1. Angleterre - Espagne (2-1 a.p, quart de finale)
On ne sait pas si c'est le plus beau, mais à nos yeux, il devrait recevoir la palme. Parce que la Roja, privée de deux de ces meilleures joueuses dont la ballon d'or Alexia Putellas, a réalisé un Euro séduisant, dans lequel il lui a manqué ce petit quelque chose qui pêche souvent dans les sélections espagnoles : la finition.
Bien en place tactiquement, très propres dans la conservation de balle, les Espagnoles ont anesthésié l'Angleterre. Elles ont même logiquement ouvert le score grâce à Esther Gonzalez (54e).
Mais incapables de plier la rencontre, elles sont punies par Ella Toone (84e) qui arrache les prolongations, avant que Georgia Stanway (96e) ne délivre tout un stade.
Un retournement de situation que les Anglaises doivent surtout au flair de leur sélectionneuse Sarina Wiegman, dont le coaching a porté ses fruits (entrées décisives de Russo et Toone). On en redemande.