TOP 11 des joueurs asiatiques qui ont conquis l'Europe
Par Antoine Colin
L'Asie est sans doute la grande inconnue du monde du football moderne. Mais une chose est certaine, plusieurs pays de la Confédération asiatique de football (AFC) ont commencé à faire émerger de jeunes talents depuis quelques années. Parmi eux, certains ont déjà une carrière bien remplie, d'autres sont de jeunes joyaux que les clubs européens tentent de s'arracher pour étoffer leur effectif.
Depuis une vingtaine d'années, les pays de l'AFC sont les nouveaux viviers de jeunes talents qui attirent de plus en plus les colosses occidentaux. Résultat : certains ont réussi à se faire une place en Europe dans l’espoir de faire une grande carrière. Voici les onze joueurs asiatiques qui ont conquis l'Europe.
11. Saman Ghoddos (Iran - Brentford)
C’est l’histoire d’un international Iranien, né et appartenant à un club suédois, annoncé à Rennes, proche de s’engager avec un club espagnol auprès duquel il semblait avoir signé un engagement et qui atterrit finalement à Amiens.
Une histoire peu commune qui mérite d'être vécu puisque ce joueur a finalement réussi à se faire une petite place en Europe. Malgré une entrée en matière plutôt réussie à Amiens, Saman Ghoddos n'a pas plus réellement trouvé son niveau de jeu après avoir rejoint sa sélection pour disputer la Coupe d’Asie 2019.
Le début des problèmes pour le club picard qui a décidé de le prêter à Brentford en Championship cette saison.
10. Shoya Nakajima (Japon - FC Porto)
Après un passage par Portimonense et Al-Duhail SC, Nakajima commence à se faire connaître et sa valeur marchande grimpe vertigineusement (de 800 milles euros à 35 millions d'euros). L’étiquette «"talentueux" en plus fait forcément office d'argument pour augmenter son prix. Pour autant, Porto est arrivé à négocier le joueur à un bon prix (12 millions d'euros).
En froid avec son entraîneur Sérgio Conceição, les attentes n'ont pas été complètement remplies. L'ailier gauche a disputé 37 rencontres et inscrit un seul petit but avec Porto en un peu moins de deux saisons.
9. Takehiro Tomiyasu (Japon - Bologne)
Takehiro Tomiyasu avait été l’une des révélations de la sélection japonaise lors de la coupe d’Asie 2019. Résultat ? Alors qu’il évoluait à Saint-Trond dans le championnat belge, le club italien de Bologne est allé le chercher pour 9 millions d’euros lors du mercato d’été 2019.
Un an plus tard, le joueur japonais, défenseur central de prédilection, mais très souvent positionné arrière droit, a montré satisfaction et s’est imposé comme un titulaire indiscutable.
Le Japonais a, quoi qu’il en soit, confirmé son potentiel au cours de la saison 2019-2020 et celle entamée, et sera sans nul doute l’un des principaux espoirs japonais à suivre pour les prochaines saisons à venir.
8. Yūto Nagatomo (Japon - OM)
Arrivé en Italie à l'été 2011 en provenance de Tokyo, le natif d’Ehime a fait ses débuts chez le promu Cesena. En à peine cinq mois, cette véritable pile électrique a réussi à conquérir l'Europe et s'est engagé avec les Nerazzurri.
Latéral polyvalent, c'est à ce poste qu'il va s'imposer à l'Inter en prenant la place de l'idole vieillissante Chivu. De ce transfert, le Japonais va se construire une réputation et gravir les échelons jusqu'à atterrir à Marseille, l'été dernier, après 15 ans de carrière.
Véritable star au Japon suite à son passage à l'Inter Milan, la carrière de Nagatomo est un exemple pour beaucoup de jeunes joueurs de son pays.
7. Hiroki Sakai (Japon-OM)
Le latéral de l’OM, âgé de 30 ans, est devenu un cadre de l’effectif, depuis son arrivée en 2016. Une belle trouvaille de la part des recruteurs marseillais, puisque le latéral droit était libre de tout contrat, après une expérience de quatre ans en Allemagne, au Hanovre 96.
Pourtant, la carrière d’Hiroki Sakai a eu beaucoup de mal à se lancer. Après des débuts dans son pays natal, un prêt de 6 mois au Brésil, il revient au Japon, puis sa carrière prend de l’ampleur en Europe.
Son arrivée à l’OM n’a pas fait beaucoup de bruit, mais il a réussi à s’imposer comme un titulaire indiscutable.
6. Hee-chan Hwang (Corée du Sud - Leipzig)
Polyvalent devant et surtout très à l’aise techniquement, son arrivée l'été dernier est censé pallier l’absence de l’avant-centre allemand, Timo Werner, à Leipzig. En quête d'un nouveau buteur, le club allemand a donc creusé la piste Hee-chan Hwang, l'ancien attaquant de Salzbourg qui connaît un début de saisons compliqué ( 7 rencontres, 1 but), la faute à la Covid-19.
Pourtant, ces quatre saisons passées en Autriche ont été remarquables. Auteur de 45 réalisations et de 29 passes décisives en 126 rencontres, le Coréen a montré qu'il avait les ressources nécessaires pour s'imposer en Europe.
5. Takumi Minamino (Japon - Liverpool)
Le 19 décembre dernier, Liverpool officialisait le recrutement de Takumi Minamino en provenance du Red Bull Salzbourg pour 8 millions d'euros, somme correspondant à la clause libératoire de l'international japonais aux 22 sélections.
Jürgen Klopp, l'entraîneur des Reds, s'était alors rapidement réjoui de cette arrivée, considérant le Nippon comme "un joueur d’équipe". Logique quand on sait qu'à 26 ans, ce joueur qui a passé plusieurs saisons convaincantes à Salzbourg est considéré comme un grand espoir du football japonais.
Séduit par sa polyvalence, Minamino peut jouer aussi bien ailier, meneur de jeu, ou même en pointe, mais possède aussi des capacités qui lui permettent d'effectuer des efforts défensifs et au pressing. Un profil complet qui a tapé dans l'œil de l'entraîneur de Liverpool.
4. Lee Kang-in (Corée du Sud - FC Valence)
Âgé d'à peine huit ans, Incheon United, le club de sa ville natale, lui a offert la possibilité de rejoindre ses équipes de jeunes. Ayant des facilités déconcertantes, il finit finalement par rejoindre Flyings FC, toujours en Corée du Sud.
Mais c'est le FC Valence qui va l'élever au rang de star dans son pays après avoir réussi à mettre la main dessus en 2011, alors qu'il a tout juste 10 ans. En intégrant le centre de formation du club espagnol, ses éducateurs ont rapidement compris qu'il avait tout pour devenir un très grand joueur. Une belle trouvaille pour les dirigeants Blanquinegros.
À peine neuf ans plus tard, celui qui peut évoluer au poste de milieu offensif ou d'ailier gauche semble promis à un très bel avenir et a déjà montré de belles choses avec son club formateur (44 rencontres, 2 buts).
3. Takefusa Kubo (Japon - Real Madrid)
Il s’agit sans nul doute de l’espoir japonais le plus médiatisé de sa génération. Prêté à Majorque par le Real Madrid, Takefusa Kubo n’aura pas pu éviter la relégation du club baléare en division inférieure l'été dernier, à deux journées de la fin, seulement un an après sa promotion.
Heureusement, Kubo est reconnu pour sa technique et sa vision du jeu exceptionnelle, synonyme de talent. Mais la reconnaissance ne s'acquiert pas au premier coup d'œil.
Pour répondre aux grands espoirs placés en lui, Takefusa devra enchaîner les saisons pleines afin d’accumuler de l’expérience, plutôt que de se cantonner à un rôle de remplaçant dans une grande équipe. C'est pour cela que son prêt à Villarreal a été perçu comme une sage décision.
2. Sardar Azmoun (Iran - Zénit Saint-Petersbourg)
Buteur de talent, Sardar Azmoun, champion en titre avec le Zenit, est le principal artisan de cette reconquête du club russe. Attaquant iranien de 24 ans, le natif de Gonbad ne manque pas d'expérience malgré son jeune âge. Parti à 18 ans pour la Russie et le Rubin Kazan, il n'a pas mis longtemps à impressionner les observateurs.
Et Sardar Azmoun ne se fait pas prier. L'attaquant régale avec ses qualités techniques ainsi que sa finition. D'ailleurs, ses compétences techniques lui valent d'être surnommé le "Messi Iranien" .
Aligné aux côtés d'Artem Dzyuba en attaque, l'espoir iranien cartonne et montre une très belle complémentarité avec son coéquipier. Une réussite précoce qui lui a permis de se faire un nom au plus haut niveau.
1. Heung-min Son (Corée du Sud - Tottenham)
Il est difficile d'établir un classement des meilleurs joueurs asiatiques sans parler du phénomène Heung-min Son. Attaquant de classe mondiale, le Coréen brille depuis son passage au Bayern Leverkusen entre 2013 et 2015.
Attaquant complet, il forme l'un des duos les plus prolifiques de Premier League avec Harry Kane à Tottenham depuis quelques années maintenant. Il a d'ailleurs participé à 249 rencontres et inscrit pas moins de 99 buts avec le club londonien. Alors forcément, en regardant les performances de leur joueur, les dirigeants des Spurs veulent le conserver le plus longtemps possible.