PSG - Aston Villa : Paris doit-il craindre son statut de favori en Ligue des Champions

Le PSG retrouve la Ligue des Champions cette semaine ! Le club de la capitale défie à cette occasion Aston Villa pour un quart de finale dont le premier acte se déroulera au Parc des Princes mercredi. Et si le club de la capitale semble être favori avant ce choc, ce statut ne sourit que rarement aux hommes de Luis Enrique. En voici la preuve.

Pour s'offrir le droit de rêver d'un premier sacre en Ligue des Champions dans son histoire, le PSG doit éliminer Aston Villa en quarts de finale de la compétition. Après avoir réalisé un exploit de taille face à Liverpool au tour précédent (1-1 score cumulé, 4-1 t.a.b), les hommes de Luis Enrique sont favoris avant cette double confrontation face aux Villans, du moins aux yeux des observateurs.

Car Luis Enrique, lui, publiquement, refuse de dire que son Paris SG part avec un avantage. "Je crois que c'est du 50-50. Face à Liverpool, tout le monde disait qu'on avait moins de chances qu'eux. Pour moi, les favoris n'existent pas. Il y a huit équipes qui sont là, qui l'ont mérité et peuvent se qualifier. Sur la route, il y a beaucoup de favoris éliminés. Favori, ça ne compte pas, il faut mériter de gagner sur le terrain et c'est ça qui est difficile" a-t-il déclaré ce mardi en conférence de presse d'avant match.

Malgré tout, considérons, en toute objectivité, que Paris favori. Les Parisiens ont souvent eu du mal à assumer ce statut dans leur histoire récente. Cela même depuis l'arrivée du technicien espagnol, bien que ce dernier ait métamorphosé le club de la capitale en moins de deux ans. Ainsi, la vigilance ferait bien d'être de mise chez les coéquipiers d'Ousmane Dembélé. Cela pourrait leur permettre d'éviter une mauvaise surprise face au club de Birmingham.

Cette saison, le PSG est à la peine lorsqu'il est favori en C1

Dans une phase de ligue mouvementée cette saison, le PSG s'est retrouvé aux portes de l'élimination. La faute notamment à des matchs qui étaient, sur le papier, largement à la portée des Parisiens. Mais ces derniers se sont à plusieurs reprises mis des bâtons dans les roues. Lors de la première journée, Paris s'imposait au Parc face à Gérone (1-0). Un succès poussif des Franciliens, décroché dans le temps additionnel grâce au bon travail de Nuno Mendes et un but contre son camp de Paulo Gazzaniga.

Mais après cette rencontre, des premiers doutes émergeaient déjà chez les supporters rouge et bleu. Face à la partition au goût amer livrée par les champions de France, une question ressortait naturellement : le PSG est-il armé pour espérer quelque chose en Ligue des Champions cette saison ?

Et les premières réponses étaient d'autant plus négatives suite aux deux journées suivante disputées par le club dans la compétition. Si le premier revers des Parisiens dans cette saison face à Arsenal (0-2) n'avait pas de quoi réellement inquiéter, le match nul face au PSV Eindhoven à domicile (1-1) a lui plongé Paris en plein doute. Encore une fois, Luis Enrique et ses hommes décevaient dans une partie largement à leur portée. Pointés du doigts en fin de match, les problèmes d'efficacité étaient balayés par l'Espagnol en conférence de presse : "C'est difficile à expliquer, mais le foot est parfois un peu injuste. Il me semble qu'on a réalisé un très bon match et qu'on a été meilleurs que le PSV. On s'est créé beaucoup plus d'occasions que notre rival et on méritait de gagner, mais on n'a pas suffisamment cadré nos tirs les plus importants. Le foot est capricieux avec ce résultat nul déjà injuste mais on aurait même pu perdre".

La défaite face à l'Atlético de Madrid, le vrai tournant de la saison parisienne ?

Avant de défier l'Atlético de Madrid au Parc des Princes, la confiance règne à Paris. Face à des Colchoneros défaits par le LOSC lors de la journée précédente (1-2), le PSG est favori. Mais le sort est à nouveau cruel et un but d'Angel Correa dans le temps additionnel crucifie des Parisiens pourtant dominateurs. Quatre points après quatre journée, le club de la capitale est dos au mur, et le sera encore plus en enchaînant avec un deuxième revers consécutif face au Bayern Munich (1-0) quelques semaines plus tard.

Mais cette partie face au club espagnol est la dernière lors de laquelle le Paris Saint-Germain décevra quand il est favori. Car les coéquipiers de Marquinhos concluent leur phase de ligue avec trois succès consécutif. Le PSG ne tremble pas face au RB Salzbourg (0-3, 6e journée), et face au VfB Stuttgart (1-4, 8e journée), et assume enfin avec brio ce fameux statut de favori. Comme un symbole, les Franciliens brillent aussi lorsque l'on ne donne pas cher de leur peau, à l'image de cette victoire brillante face à Manchester City lors de la 7e journée (4-2). Si beaucoup voient ce succès face aux Skyblues comme le tournant majeur de la saison parisienne, le revers face à l'Atlético de Madrid a tout pour en être un également.

Qualifié pour les barrages, Paris ne fait qu'une bouchée du Stade Brestois. 10-0 au score cumulé, du jamais vu dans l'histoire du club. Luis Enrique a métamorphosé cette équipe, pourtant si fébrile face à plus faible qu'elle en début de saison. Pourtant, il faudra désormais veiller à ce que les vieux démons ne ressurgissent pas face à Aston Villa en quarts de finale. Les problèmes d'efficacité sont envolés. "Tous nos joueurs peuvent marquer, et on travaille pour toujours trouver le joueur en meilleure position. Les passeurs sont tout aussi importants que celui qui marque le but. C'est notre idée de jeu", déclarait Enrique début mars, après un nouveau festival offensif de son équipe face à Lille (4-1).

Une élimination la saison passée qui fût l'une des plus douloureuses à Paris

Car le scénario vécu actuellement par le PSG rappelle étonnamment celui de la saison passée. Avril 2024, les Parisiens s'inclinent au Parc des Princes en quarts de finale aller de la Ligue des Champions face au FC Barcelone (2-3). S'en suit un match retour d’anthologie, et un succès synonyme de qualification à Montjuïc (1-4). Paris retrouve les demi-finales de la C1 trois ans après avoir rejoint le dernier carré pour la dernière fois.

Une demi-finale donc, lors de laquelle les hommes de Luis Enrique retrouvent le Borussia Dortmund. Les supporters, le club également, sont on ne peut plus confiant après l'exploit du tour précédent : Paris se qualifiera pour la deuxième finale de Ligue des Champions de son histoire, et ira à Londres. La suite est connue de tous. Les Parisiens s'inclinent à l'aller comme au retour (1-0, 0-1), et sont éliminés aux portes de la finale, auteurs de deux prestations plus insipides que jamais.

Les questions étaient nombreuses. Comment le PSG avait il pu, après avoir fait le plus dur au tour précédent, se morfondre de la sorte ? Luis Enrique et ses hommes avaient-ils d'ores et déjà la tête à Wembley ? Pour autant, le club de la capitale doit effacer cet échec de son esprit, et aborder le quart de finale face aux Villans avec une confiance similaire à celle qui était la sienne avant de défier le BvB.

Face à Aston Villa, le PSG doit assumer son statut de favori

C'est donc maintenant que ce Paris Saint-Germain doit montrer qu'il a évolué. Qu'il a grandi, et est passé définitivement dans une autre dimension. La tournure des événements ressemble étrangement à celle de la saison passée. Un exploit face à un cador d'Europe, suivie d'une confrontation bien plus abordable lors de laquelle le PSG est favori, et avant laquelle la confiance règne une nouvelle fois.

Pour autant, Vitinha et ses coéquipiers, présents la saison dernière notamment, ne doivent pas rejeter ce statut de favori. Le milieu portugais, comme l'ensemble du groupe parisien, doivent prouver qu'ils ont tiré les enseignements de cette douloureuse élimination face au club de la Ruhr. Luis Enrique ne doit pas renier, et ne reniera certainement pas sa physionomie de jeu.

Si un excès de confiance serait fatal aux Parisiens, aborder cette double confrontation en étant sur la retenue et en rejetant le statut de favori qui est le leur pourrait bien leur être tout autant préjudiciable.

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