PSG : Les coulisses terribles du vestiaire divisé autour de Luis Enrique, deux cadres français frondent
- Les relations entre Luis Enrique et ses joueurs ne seraient pas au beau fixe
- Les résultats récents du PSG n'aident pas : défaite à Munich (1-0), nul contre Nantes (1-1)
- Le Journal l'Equipe donne des précisions sur ce qu'il se passe dans le vestiaire
Par Ilies Peeters
Des résultats mauvais, une gestion de certains cadres qui pose question, et une méthode de travail "dogmatique" - comme on le lit souvent - Luis Enrique traverse peut-être sa période la plus tempêtueuse depuis son arrivée au Paris Saint-Germain. Que se passe-t-il dans ce vestiaire ?
C'est étrange, tout de même. Luis Enrique a prolongé son contrat au Paris Saint-Germain il y a quelques semaines jusqu'en 2027, sans que l'annonce officielle ne soit encore faite, et pourtant, il n'a jamais semblé aussi en danger depuis son arrivée sur le banc parisien, à l'été 2023. Les deux derniers résultats et prestations du club francilien (défaite au Bayern, nul contre Nantes), auraient déchainé pas mal d'acteurs parisien, à en croire les informations du journal l'Equipe.
On connaissait déjà la méthode de travail assumée de l'Asturien. "Je suis dur quand il faut être dur, et plus permissif lorsqu'il faut l'être" racontait-il en conférence de presse pour expliquer la mise à l'écart d'Ousmane Dembélé lors du déplacement à Arsenal en Ligue des Champions, début octobre. Sauf que cette autorité, lorsque les résultats ne vont pas, comme la semaine passée, pose problème. Nos confrères de l'Equipe expliquent qu'Ousmane Dembélé et Presnel Kimpembe seraient deux des joueurs du PSG les plus distants avec le management d'Enrique, "en colère", comme l'écrivent nos confrères. Le premier se questionne sur son traitement public, lui qui était sur le banc contre Nantes samedi (1-1) et le défenseur, lui, attend impatiemment son retour à la compétition sans comprendre pourquoi il avait été convoqué pour le déplacement à Munich, mais n'était pas dans le groupe pour la réception des Canaris.
Un autre international tricolore est concerné par ces frictions. Randal Kolo Muani commencerait à s'agacer de n'être qu'un figurant dans le projet de jeu de son entraineur. Recruté pour 90M€ à l'été 2023 - pas sous la volonté d'Enrique -, le vice-champion du monde en titre n'a pas disputé la moindre minute la semaine dernière, lors des deux déroutes parisiennes. Si en public, il fait face sans se plaindre, l'ancien Nantais exprimerait son mécontentement en privé, que ses proches du vestiaire comprendraient de façon légitime.
Un double discours pas compris
La communication de Luis Enrique serait aussi au centre des tensions. Selon une source qui s'ouvre à l'Equipe, l'ancien tacticien de Barcelone ne tient pas le même discours publiquement, lors des conférences de presse donc, qu'en privé. "Il peut, par exemple, consoler un joueur après une mauvaise prestation, et le critiquer quelques minutes après en conférence de presse. Deux personnalités qui agacent." raconte-t-on au quotidien sportif. Le récent documentaire autour d'Enrique, réalisé par Movistar et diffusé en France par Canal+, crispe aussi certains joueurs du PSG, selon RMC Sport. Une mini-série dans laquelle on voit le coach s'en prendre à certains Parisiens, comme Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore tout le vestiaire, à la mi-temps du huitième de finale aller de Ligue des Champions face à la Real Sociedad en 2023-2024.
"En fait, quand les joueurs commencent à prendre du poids, un peu de lumière et de l'influence, il n'aime pas ça du tout' rapporte-t-on à l'Equipe, qui précise "qu'une grande partie du vestiaire n'est pas en rébellion" contre Luis Enrique. En janvier, cela pourrait changer. On peut lire ces dernières heures que le tacticien ne serait pas pleinement satisfait de la qualité de son effectif et que des renforts seraient attendus au mercato hivernal. Enrique est-il en danger ? Il y a deux semaines, Nasser Al-Khelaïfi assurait son soutien et sa confiance envers l'ancien sélectionneur de l'Espagne. Si le président est de son côté, certains dirigeants commenceraient à se montrer critique à son égard.