PSG – Liverpool : Pourquoi peut-on croire à la qualification du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions
- Ce mercredi, Paris affronte Liverpool en huitième de finale aller de la Ligue des Champions (21h00).
- Le PSG reste sur un succès clinquant face à Lille (4-1).
- Les Reds sont "l'une des meilleures équipes d'Europe" selon Luis Enrique.
Par Ilies Peeters

Le Paris Saint-Germain affronte son destin européen dans une double-confrontation de Ligue des Champions face à Liverpool. Si d’ordinaire, le PSG part favori en huitièmes de finale de la compétition, cette fois, il semble prendre la peau du challenger. Il existe différentes raisons, tout de même, de croire à la qualification des hommes de Luis Enrique.
«Je n’ai aucun doute sur le fait que personne ne veut affronter le Paris Saint-Germain.» Au micro de France Télévisions, Vitinha, milieu du Paris Saint-Germain, résumait plutôt bien ce que l’on observe depuis le début d’année 2025. Un «collectif fort» - comme le dit le Portugais - solidaire, en progrès et surtout, ravageur. Mais si à l’échelle nationale, sa domination est totale, où se situe ce si performant PSG par rapport aux meilleures formations d’Europe ? Nous le saurons très bientôt, puisqu’il affronte, lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, le géant Liverpool. “Ce match contre Liverpool, c’est l’examen. Paris aura un adversaire de taille, avec le retour à Anfield, dans une grosse ambiance.” Pour Luis Fernandez, ancien joueur (1978 – 1986) et entraîneur du club (1994 – 1996 puis 2000 – 2003), il s’agira d’un test.
Une double confrontation étoilée dont la première manche se tiendra au Parc des Princes, ce mercredi (21h00) avant le retour, six jours plus tard, dans la Mersey. Après quoi, la saison de Paris devrait prendre un tournant.
Le Paris Saint-Germain, invaincu depuis le Bayern Munich
Il faut remonter à des semaines, des mois même, pour retrouver la trace d’une défaite subie par le PSG. Le dernier revers des Rouge et Bleu remonte au 26 novembre 2024, lors de la 5ème journée de phase de ligue de Ligue des Champions, sur la pelouse du Bayern Munich (1-0). Depuis, une série d’invincibilité de 22 matchs, toujours en cours. Là où Paris a progressé, surtout, c’est dans son efficacité. Pointés du doigt en première partie de saison, les problèmes de finition de l’équipe française se sont envolés. Malgré ses couacs dans le dernier geste en première partie d’exercice, le Paris SG reste une machine à buts. 105 pions inscrits, déjà, cette saison. 54 en 2025, et des festivals offensifs multiples (7-0 contre Brest, 7-0, encore, contre St-Brieuc, 4-2 contre Manchester City, 4-1 contre Lille…). Une efficacité qui se traduit peut-être par une confiance collective démultipliée. ”Nous avons plusieurs joueurs qui peuvent marquer, et nous cherchons toujours le joueur dans la meilleure position. Les passeurs décisifs sont tout aussi importants que les buteurs” déclarait Luis Enrique samedi dernier, après la victoire face au LOSC (4-1).
Il y a aussi de nouveaux leaders au club. Dans le vestiaire, le capitaine Marquinhos, du haut de ses 101 matchs en Ligue des Champions, joue un rôle clé auprès de cet effectif jeune. 90min peut aussi affirmer que d’’autres cadres se sont démarqués cette saison dans le vestiaire. Ousmane Dembélé, Lucas Hernandez, Presnel Kimpembe ou encore Gianluigi Donnarumma – dont la voix est importante – encadrent ce groupe et savent appréhender les grands rendez-vous. Depuis le début, et même lorsque les résultats européens étaient laborieux, Luis Enrique voyait la progression qui allait arriver. Le groupe aussi.
Ousmane Dembélé en grande forme, et pas seul
Souvent, ces dernières années, la dangerosité du Paris Saint-Germain se résumait à une, ou deux, individualité(s) forte(s). Désormais, c’est tout le collectif dirigé par Enrique qui est une arme redoutable. Avec en première ligne, un Ousmane Dembélé surprenant. L’ambidextre est le meilleur scoreur de l’année civile toutes compétitions confondues avec 26 buts en 2025, et réalise la saison la plus prolifique de sa carrière. L’international français affiche des statistiques qu’on ne lui soupçonnait pas, il y a de ça quelques mois. Et à la différence d’anciens PSG qu’on a connus, l’ancien Rennais est loin d’être l’unique danger. A vrai dire, ce dernier vient de partout. Le passage difficile de Bradley Barcola (17 buts) en hiver semble enterré derrière lui, Gonçalo Ramos a retrouvé de belles sensations et est décisif toutes les 53 minutes (19 G/A), Désiré Doué s’affirme tandis que Khvicha Kvaratskhelia progresse dans l’équipe qu’il a rejoint en janvier. L'apport offensif d'Achraf Hakimi est également à souligner. D'autant qu'en Ligue des Champions, le Marocain - nommé pour le trophée de joueur du mois de février en Ligue 1, aux côtés notamment de son partenaire, Dembélé - a déjà adressé cinq passes décisives.
Ousmane Dembélé, élu meilleur joueur du mois de janvier de Ligue 1, a reçu son Trophée UNFP ce samedi 1er mars#PSGLOSC
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) March 2, 2025
Au-delà du secteur offensif, c’est tout un groupe qui s’est formé. Luis Fernandez ajoute : «je trouve que Paris progresse, évolue, match après match. Avec un style que l'entraîneur a mis en place. Il y a de la générosité et un état d’esprit remarquable. Ils sont unis. Il y a de la qualité et du talent dans ce groupe. Ils pressent ensemble et attaquent ensemble. Personnellement, je prends du plaisir à voir ce PSG».
Un léger avantage disciplinaire et des espaces à exploiter
Parmi les nombreux facteurs que Luis Enrique et son staff analysent avant Liverpool, ils auront surement pris connaissance de la situation de leur futur adversaire concernant les cartons jaunes. Trois Reds courent le risque d’une suspension à Anfield en cas de biscotte reçue au Parc des Princes. Les défenseurs Ibrahima Konaté et Andy Robertson sont sous la menace ainsi que le milieu de terrain Alexis MacAllister. Côté francilien, aucun joueur n’est averti avant la manche aller. Un léger avantage sur lequel Paris pourrait, peut-être, appuyer mercredi soir. D’ailleurs, à ce sujet, Paris est une équipe très disciplinée cette saison, qui n’a pas reçu le moindre carton rouge en Ligue 1 et qui commet, en moyenne, seulement 9,3 fautes par match en Ligue des Champions.
Sur le terrain, la différence pourrait se faire côté gauche. On l’a vue à de nombreuses reprises, cette passe d’un milieu de terrain parisien, claquée, entre le latéral et le défenseur central, et l’espace bien exploité par un Bradley Barcola lancé. Et alors que Trent Alexander-Arnold n’est pas le plus irréprochable des latéraux droit défensivement, une clé du match se dessine. Par contre, l’ailier français sera sans doute sollicité défensivement pour venir en aide à Nuno Mendes afin de limiter au maximum l’affluence de Mohamed Salah, le danger numéro 1 des Anglais, sur ce même côté. Aussi, la mobilité incessante des milieux de terrain parisiens - symbole de l’idée de jeu marquée d’Enrique - a de quoi surprendre les Reds.”Mon équipe fait partie des meilleures en termes de contre-pressing, sans aucun doute”, prônait Enrique en conférence de presse samedi dernier à Paris..
L’expérience du plus haut niveau du tacticien de 54 ans sera aussi un plus, du moins sur le papier, surtout comparée à celle de son futur opposant Arne Slot. L'entraîneur néerlandais compte seulement 14 matchs de Ligue des Champions dans sa carrière. Un total assez maigre avant de se confronter à un coach qui a remporté la Coupe aux grandes oreilles en 2015 avec le FC Barcelone, et qui a atteint les demi-finales de la compétition la saison passée. Un facteur non négociable dans une telle confrontation qui, pour Enrique, “pourrait être l’affiche de la finale de la Ligue des Champions.”
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