PSG - OM : Véronique Rabiot répond aux banderoles et dénonce une absence d'indignation dans le foot français

  • Adrien Rabiot a été la cible de vives critiques au Parc des Princes lors de PSG - OM
  • Philippe Diallo a témoigné de son soutien envers le joueur
  • Véronique Rabiot, elle aussi visée, s'est exprimée auprès de la Chaîne L'Equipe
Véronique Rabiot, la mère d'Adrien Rabiot, joueur de l'Olympique de Marseille
Véronique Rabiot, la mère d'Adrien Rabiot, joueur de l'Olympique de Marseille / FRANCK FIFE/GettyImages
facebooktwitterreddit

Deux jours après l'accueil houleux réservé à Adrien Rabiot par les supporters parisiens, lors du Classique entre le PSG et l'Olympique de Marseille (3-1), la mère du milieu de terrain de 29 ans ne cache pas son indignation envers le football français.

Dimanche soir, au Parc des Princes, Adrien Rabiot n'a pas été épargné par les messages haineux et insultants, lui qui faisait son retour dans la Capitale, sous le maillot olympien cette fois. Et si le Paris Saint-Germain aurait très bien pu se contenter de la victoire face à son ennemi historique (3-1), les polémiques, elles, se sont multipliées après l'accueil terrible réservé au milieu de terrain français.

Mais alors que l'Olympique de Marseille devrait porter plainte pour soutenir son joueur, Véronique Rabiot semble elle aussi déterminée à pointer du doigt le manque de soutien de la part des instances et des autorités, à l'instar de son fils.

"Personne ne s'indigne, personne ne parle"

"Mes fils n’ont pas voulu que j’aille au stade. Je n’ai pas pu aller voir mon fils footballeur jouer pour des questions de sécurité. C’est quand même très grave et donc je n’ai pas vu les banderoles tout de suite. Mais bien sûr, j’ai été informée pendant le match", a-t-elle déclaré dans Génération After, ce lundi, sur RMC. "Personne, personne. Juste la ministre des Sports (Marie Barsacq) qui m’a appelée, parce qu’évidemment elle est mise en cause dans ma conversation de ce matin (avec un journaliste de Radio France)."

"J’aurais aimé que quelqu’un réagisse hier soir, pendant le match ou après le match. Personne n’a réagi. Les associations féministes, qui sont toujours là à parler, qui a réagi pour dire : 'Pourquoi on la traite de salope ? Pourquoi on la traite de pute ?'. L’arbitre, qui n’a pas arrêté le match. La ministre des Sports, qui est toujours en train de dire : ‘Oui, dans les stades…’ Même Sandrine Rousseau (la députée écologiste), qui paraît-il était dans la tribune Boulogne… Là, il n’y a personne qui s’indigne, personne qui parle", rajoute Véronique Rabiot.

"La ligne rouge a été dépassée"

Sous le choc face au déferlement de haine à l'encontre de son fils, Véronique Rabiot espère désormais des sanctions. "Personne ne s’est excusé mais ce ne sont pas des excuses qu’il faut, c’est faire bouger les choses, faire en sorte que ça ne se reproduise pas, qu’il y ait des vraies sanctions. Parce qu’on dit avant le match: ‘S’il y a des insultes, on arrête le match’, mais en fait ça n’arrive jamais. Il n’y a pas de sanction", déclare-t-elle, toujours sur RMC.

"Ça m’a surpris que personne n’intervienne après le match. Les gens qui étaient sur place, il y a des journalistes, il y a du monde et personne n’intervient. Ça n’intéresse personne. A chaque fois que mon fils a fait un pas de travers, les médias lui sont tombés dessus. Et là, qui est là pour le défendre? Pourquoi ça a été repris, parce que j’ai parlé ce matin (à Radio France). Si je ne l’avais pas fait, personne n’en parlerait. C’est vraiment ce qui me dérange. (…) La ligne rouge a été dépassée. Il faut laisser les femmes tranquilles. Les joueurs s’insultent, à la limite, s’ils veulent. Mais nous, qu’on nous laisse tranquille. Il ne fallait pas parler du père de mes enfants", ajoute enfin Véronique Rabiot. Le message est passé.

RETROUVEZ LES DERNIÈRES ACTUS AUTOUR DU PSG, LES RUMEURS DE TRANSFERTS ET LES DERNIÈRES NEWS SUR NOTRE CANAL WHATSAPP DÉDIÉ

feed