Real Madrid - Le sujet de la semaine : Raúl Asencio est-il vraiment le nouveau Sergio Ramos ?

Ces derniers mois au Real Madrid ont été marqués par l’ascension d'un prodige au Santiago Bernabeu : Raul Asencio. Le jeune défenseur espagnol s'affirme match après match dans l'arrière-garde merengue, et les comparaisons avec un certain Sergio Ramos ne cessent d'émerger depuis ses débuts en novembre. Mais ces dernières sont-elles vraiment légitimes ? Raul Asencio est-il réellement le nouveau Sergio Ramos ? C'est le sujet de la semaine au Real Madrid.

Lors du dernier mercato estival, Carlo Ancelotti était on ne peut plus clair : aucun défenseur ne sera recruté lors de cette fenêtre de transferts. Une position de l'Italien face aux besoins du Real Madrid à ce poste qui pouvait laisser perplexe. Cette dernière a même été vivement critiquée suite aux nombreuses blessures au sein de l'effectif madrilène depuis le début de la saison, obligeant l'ancien technicien milanais à bricoler à plusieurs reprises.

Et pour bricoler, l’entraîneur de la Maison Blanche aime faire appel aux jeunes joueurs des équipes réserves. Voilà comment, suite à la rupture des ligaments croisés d'Eder Militao le 9 novembre dernier face à Osasuna en Liga (4-0), Raul Asencio a disputé ce jour-là en le remplaçant ses premières minutes avec l'équipe première du Real Madrid. Depuis, l'Espagnol s'est peu à peu fait sa place dans le onze de Carlo Ancelotti, et impressionne la planète football. De quoi entrer dans une improbable comparaison avec une légende de la Roja, des Merengue, l'un des meilleurs de l'histoire à son poste : Sergio Ramos. L'occasion de nous pencher sur le sujet, et d'analyser si le prodige de 22 ans mérite, ou non, son titre de "nouveau Sergio Ramos".

Raul Asencio, ou l'éclosion fulgurante d'un futur très grand

Suite à cette première cape sous la tunique blanche le 9 novembre, Raul Asencio a disputé pas moins de 25 matchs sous les ordres de Carlo Ancelotti. Sa première titularisation avec le Real Madrid, l'Espagnol la connaît lors du match qui suit celui face à Osasuna. Une partie complète face à Leganés le 24 novembre 2024 (3-0), qui a déjà permis aux supporters d'ouvrir les yeux sur le talent du joueur qui effectuait sa grande première au Santiago Bernabeu.

S'en suit trois jours plus tard la première en Ligue des Champions du prodige, et quelle première. Un baptême du feu à Anfield face à Liverpool, qui écrase tout sur son passage cette saison. Rencontre compliquée pour les hommes de Carlo Ancelotti face à ceux d'Arne Slot, et une défaite au goût amer (2-0). Raul Asencio ne brille pas, mais ne sombre pas non plus malgré la performance de son équipe. Qu'importe. Son heure européenne viendra.

Puisqu'en effet, la récente double confrontation entre le Real Madrid et Manchester City (les 11 et 19 février dernier) marque sans aucun doute l'un des premiers grands tournants de la jeune carrière du joueur formé à la Castilla. Titulaire lors du match aller à l'Etihad Stadium (2-3), comme au retour au Santiago Bernabeu (3-1), Asencio a brillé. 180 minutes sur 180 possibles, une solidité impressionnante, tout comme son jeu au pied, mais on y reviendra plus tard. Deux parties qui épatent la planète football.

Après cette échéance, les louanges pleuvent sur celui qui n'était alors il y a quelques mois seulement qu'un joueur de l'équipe réserve du Real Madrid, en troisième division espagnole. Cette fois c'est sûr : Raul Asencio a tout d'un futur très grand.

Raul Asencio - Sergio Ramos, une comparaison qui saute aux yeux

Alors oui, Raul Asencio n'a pas encore hérité du numéro 4 légendaire de Sergio Ramos. Il n'a pas non plus déjà eu l'occasion de propulser la balle au fond des filets d'un coup de tête rageur comme adorait le faire l'ancien Madrilène. Enfin, le talentueux défenseur n'a encore jamais eu l'occasion de tirer de penalty, où son prédecesseur aimait se distinguer. Mais ne vous inquiétez pas, les similitudes entre Raul Asencio et Sergio Ramos restent nombreuses. Le prodige le confirme match après match sous la tunique merengue.

Dans l'attitude d'abord. Celle du principal intéressé rappelle forcément à ceux qui l'observent, celui qui a arboré les couleurs madrilènes de 2005 à 2021. Un joueur qui respire l'amour du maillot, la rage de vaincre sur un terrain, et qui donne l'impression de pouvoir laisser une partie de lui sur la pelouse pour défendre les couleurs de son club. Malgré son jeune âge et sa maigre expérience en professionnel, Raul Asencio affiche un tempérament d'acier, n'hésite pas à provoquer ses vis-à-vis, à leur tenir tête. En bref, le jeune Merengue fait preuve d'un vice, d'un aspect provocateur qui rappelle étonnement celui d'un ancien défenseur de la Maison Blanche.

Une mentalité à souligner, accompagnée d'un leadership qui semble naturel chez le joyau madrilène. Preuve en est avec sa réaction lors du barrage aller de Ligue des Champions disputé face aux Skyblues. La réaction du joueur de 22 ans après le pénalty transformé par Erling Haaland pour redonner l'avantage aux siens est exemplaire. Premier à prendre le ballon, à remotiver son équipe, à haranguer les troupes. Un capitaine dans l'âme, bien qu'il soit le Merengue le moins expérimenté sur la pelouse.

Dans le jeu maintenant, les comparaisons sont elles aussi nombreuses. En tant que dernier rempart de l'arrière-garde madrilène, Raul Asencio est présent pour rassurer, remporter bon nombre de duels. Comme Sergio Ramos et en bon défenseur qu'il est, le natif de Las Palmas aime tacler, mettre des coups, ce qui nous ramène à cet aspect provocateur évoqué plus haut. Mais pour être un jour considéré comme le nouveau Sergio Ramos, le chouchou du Santiago Bernabeu a encore beaucoup de chemin à parcourir, bien que son entraîneur soit déjà fan de lui.

Défauts minimes, qualités indéniables

Puisqu'en effet, si l’agressivité de Raul Asencio, et son envie de mettre de l'impact dans ses interventions peuvent être aussi précieuses qu'appréciées par les supporters merengue, l'Espagnol doit apprendre à se contenir. C'est ce qu'évoquait notamment Carlo Ancelotti en conférence de presse, avant le déplacement des siens sur la pelouse de la Real Sociedad en Coupe du Roi (0-1).

" Nous n'avons pas travaillé le côté technique avec lui, nous avons travaillé le côté tactique. Parfois, l'agressivité n'est pas la plus appropriée, surtout dans la surface. On peut obtenir un penalty. Mais nous avons travaillé là-dessus. Il s'en sort très bien ", expliquait ainsi le Mister au sujet de son joueur. Un aspect du jeu d'Asencio à soigner donc, mais dont les progrès sont déjà visibles.

Mais cela semble être la la seule critique que peut faire l'ancien technicien du PSG à son jeune défenseur. Puisque si ce dernier parle d'aspect tactique à travailler avec Raul Asencio, l'Italien semble surpris lorsqu'on lui fait remarquer qu'il avait évoqué, il y a peu, une certaine faiblesse technique de l'Espagnol.

"J'ai dit ça ? Quand ? Non. Si j'ai dit qu'Asencio avait une faiblesse technique, j'avais tort. Il va très bien. Raúl a été une surprise pour tout le monde, vraiment. Pour moi aussi ", déclarait ainsi lors de la même conférence de presse Carlo Ancelotti, visiblement pleinement satisfait par son talent.

Et il y a, en effet, de quoi être satisfait. En plus des qualités défensives qui sont celles de Raul Asencio, le Madrilène fait preuve d'une justesse technique épatante pour son jeune âge. Capable de se sortir de situations périlleuses balle au pied, et de trouver des passes dévastatrices pour lancer les offensives de son équipes. Preuve en est avec sa somptueuse passe décisive pour Kylian Mbappé lors du barrage retour de Ligue des Champions face à Manchester City.

Une ouverture millimétrée par dessus la défense adverse qui ne laisse aucune chance aux Citizens. La encore, ce sont des qualités techniques que possède Raul Asencio qui nous font penser à celles que l'on louangeait à Sergio Ramos. Une assist presque identique à celle de l'Espagnol pour Jude Bellingham lors de sa toute première apparition avec les Merengue contre Osasuna. Asencio est plus qu'à l'aise dans ce domaine, une qualité de plus en plus recherchée chez les défenseurs centraux de nos jours.

Pour devenir le nouveau Sergio Ramos, Raul Asencio devra s'inscrire dans la durée à Madrid

Comment parler de comparaison avec Sergio Ramos sans évoquer la longévité qui a été la sienne au Real Madrid. Puisqu'en effet, celui qui évolue désormais au Mexique du côté de Monterrey a passé 16 ans dans la capitale espagnole, de son arrivée en 2005 en provenance de Séville, jusqu'à son départ en 2021 pour rejoindre le Paris Saint-Germain. L'ancien international espagnol est, avec 671 apparitions sous les couleurs merengue, le quatrième joueur le plus capé de l'histoire de la Maison Blanche.

Ainsi, Raul Asencio devra évidemment s'inspirer de cette longue carrière qui aura été celle de son prédécesseur dans l'arrière-garde madrilène s'il souhaite être un jour considéré comme le digne successeur de ce dernier. Et à seulement 22 ans, cette longue aventure sous le maillot du Real Madrid semble déjà promise à l'Espagnol.

Un joueur qui déborde de qualités donc, souvent similaires à celles que pouvait afficher Ramos. Une carrière qui débute au Real Madrid à un si jeune âge, le tout combiné à une mentalité, à une grinta qui rappellent celle du champion du monde 2010 avec la Roja. En parlant de sélection, la première d'Asencio avec l'Espagne pourrait bien ne pas tarder à arriver au vu de ses performances de très haut niveau ces dernières semaines. Une première expérience internationale qui nous plongerait encore un peu plus dans les comparaisons avec Sergio Ramos, dont Raul Asencio a tout du successeur.

On peut donc en conclure, au vu des comparaisons évoquées, que le talent de la Castilla mérite bel et bien ce titre de " nouveau Sergio Ramos". Un titre qui ne veut évidemment pas dire que le jeune prodige atteindra un jour le niveau du quadruple champion d'Europe, qui reste l'un des meilleurs joueurs de l'histoire à son poste. Bien que cela soit tout le mal qu'on lui souhaite. Une chose reste sûre en revanche : Raul Asencio a tout pour devenir dans les années à venir un cadre incontesté de l'une des meilleurs équipes du monde.

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